Mission : l’avenir du patrimoine de Raivavae

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En décembre dernier, une équipe du Service de la Culture et du Patrimoine s’est rendue à Raivavae, dans l’archipel des Australes, afin d’avancer sur le Plan de Sauvegarde du Patrimoine polynésien initié en 2006, dont Hiro’a vous a parlé à de nombreuses reprises. Retour sur cette mission et ses issues, très favorables pour l’avenir du patrimoine de l’île.

Teddy Tehei, chef du Service, s’est déplacé à Raivavae accompagné de trois de ses collaborateurs : Raymond Graffe (archéologie), Edmée Hopuu (ethnologie et traditions orales) ainsi que Matahi Chave (développement culturel). L’objectif était de mettre en place un programme de restauration et de valorisation de certains marae de l’île, à la demande de l’association Taurana, présidée par Jimmy Opeta et qui regroupe la communauté de Raivavae résidant à Tahiti.

Un patrimoine d’une grande richesse

A ce jour, plus de 600 structures (marae, structures d’habitations etc.) ont été inventorié à Raivavae. S’il est impossible pour le moment pour le Service de la Culture de restaurer tous les sites de l’île, il est néanmoins envisageable d’en sauvegarder quelques-uns, parmi les sites classés en priorité. Pour mémoire, 16 marae de Raivavae ont été classés*.

Aussi, en collaboration avec l’association Taurana, l’équipe du Service a identifié trois marae classés à restaurer et à valoriser : le marae Te Mahara et le marae Atorani, classés en 1952 ainsi que le marae Pomavao (ou Pomoavao), classé en 1936.

Un travail d’équipe

Pour mener à bien cette mission d’envergure, le Service de la Culture compte mettre en place un partenariat actif avec la population de Raivavae. « En effet, il nous faut le concours de la population, explique Matahi Chave, et surtout l’aval des propriétaires terriens des emprises foncières sur lesquelles se trouvent ces marae. Notre ambition est de mettre en place un programme qui va permettre d’engager des travaux de restauration et de mettre en valeur ces sites, et ce travail doit se faire en collaboration avec la population ». Il s’agit donc pour le Service de travailler avec toutes les bonnes volontés de l’île, à commencer par la commune, le milieu associatif, les entreprises de l’île peut-être, ainsi que les administrations qui se trouvent sur Raivavae telles que le Service de l’Equipement et le Service de l’Agriculture.

Un état des lieux contrasté…

Un constat s’impose : les sites de Raivavae se trouvent dans des états très différents. Si certains sont totalement bouleversés avec de grandes difficultés pour les restaurer, d’autres ont été relativement bien conservés, d’autres enfin ont déjà été restaurés par le Service il y a quelques années* ; pour ces derniers cas, la valorisation sera beaucoup plus aisée à mettre en œuvre.

Plan d’action

Outre la restauration des sites, le Service de la Culture devra mettre en place des périmètres de sécurité, avec parfois des élagages, voire des abattages d’arbres en cas de nécessité, etc. « Ce plan d’action ne peut se faire qu’avec l’accord des propriétaires terriens et c’est un travail patient de recherches documentaires et de communication que l’on doit entamer à présent, affirme Matahi Chave. Il faut identifier et établir une relation avec les propriétaires, afin que ces personnes participent au travail de restauration des marae de l’île. Car le patrimoine de Raivavae leur appartient avant tout ! »

* Par l’arrêté n° 1156 a.a du 03 septembre 1952 (JOPF du 15 septembre 1952, p. 402, portant classement en vue de leur protection de monuments des îles Australes).

* Mission Marchesi en 2004, avec l’association Raimoana no Raivavae. Les marae Puapuatiare, Mauna Oto et Pomaovao (ou Pamavao) avaient fait l’objet d’une restauration (parfois partielle) lors de cette mission.

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