Hiro’a n°188 – Pour vous servir

Direction de la culture et du patrimoine – Te Papa hiro’a ‘e Faufa ’a tumu (DCP)

Former pour développer un maillage culturel

Rencontre avec Vincent Marolleau et Coralie Perrin, archéologues à la cellule du patrimoine culturel de la Direction de la culture et du patrimoine. Texte : Lucie Rabréaud – Photos : DCP

La Direction de la culture et du patrimoine a lancé des formations culturelles, animées par deux archéologues. Coralie Perrin et Vincent Marolleau redonnent les bases de l’histoire polynésienne et initient à l’archéologie pour développer un maillage culturel sur lequel la DCP pourra s’appuyer.

La première formation s’est déroulée à Bora Bora, lors d’une mission de trois jours au début du mois de mars dernier. L’association culturelle Te Fare Hiro΄a no Vavau avait sollicité la DCP pour bénéficier d’une initiation aux pratiques archéologiques et mieux connaitre les procédures de classement et de protection des sites. « L’association souhaitait savoir quoi faire en cas de découvertes ou encore quel type de vestiges ils pouvaient trouver afin de protéger et promouvoir leur patrimoine. » Quelques initiations ponctuelles s’étaient déjà tenues sur ces questions et certaines associations, comme Te Fare Hiro΄a no Vavau, sollicitant la DCP pour des informations, l’idée a peu à peu émergé de proposer des formations élaborées avec de la théorie et de la pratique. « Cela permet aussi à la DCP de pouvoir s’appuyer sur des personnes ressources, qui connaissent les structures, savent ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire et sont alertes sur des vestiges qu’ils pourraient trouver. On développe un maillage culturel sur tout le territoire. » Car la Polynésie française est vaste et la cellule du patrimoine culturel reste humble. Ces formations permettent aussi de transmettre les connaissances : « La valorisation et la transmission font partie de nos missions d’archéologues. » 

Des formations évolutives 

Première partie : la théorie. Les deux professionnels racontent l’histoire de la Polynésie, depuis son peuplement sur le fondement de ressources scientifiques fiables, parlent de leur métier d’archéologue, des vestiges qu’il est possible de trouver, de l’enquête et des recherches qui sont ensuite menées. « Les participants prennent conscience que, dès qu’on touche aux structures, on les abime. C’est une sensibilisation à la protection et la préservation du patrimoine. » Il est également question de la réglementation – les procédures de classement et de protection, la gestion des sites, les subventions aux associations… –, finalement des missions de la DCP, que certains connaissent mal. « Il y a beaucoup d’échanges, c’est très riche. Les gens sont très intéressés. »

Deuxième partie : la pratique. Les participants vont sur le site, ce qui permet « d’illustrer la théorie sur le terrain (…). On identifie les différentes parties dont on a parlé en cours. Ces visites s’adaptent à chaque association et lieu. » Tout comme les formations qui s’ajustent aux besoins, au contexte et au public. Elles continuent d’ailleurs d’évoluer et peut-être seront-elles, un jour, proposées sous forme de flyers ou en version numérique. Pour l’instant, elles accompagnent les associations qui parfois se sentent démunies face à des sites abimés, des problèmes de préservation ou des complexité administratives. « La DCP est là pour les aider à trouver des solutions sur le terrain et répondre à leur questionnement, ainsi que les aiguiller sur toutes les aides qu’il est possible pour elles de demander. »

PRATIQUE

• Toutes associations ou communes intéressées par ces formations peuvent solliciter la Direction de la culture et du patrimoine :

• Tél. : 40 507 177

[email protected]

• Facebook : Direction de la Culture et du Patrimoine – Papa Hiro’a ‘e Faufa’a Tumu

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