Hiro’a n°193 – La culture bouge

Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) – Te Fare Upa Rau

2024 : un grand cru pour les galas de Te Fare Upa Rau

Rencontre avec Frédéric Cibard, chargé de communication du Conservatoire – Photo : Durocher/CAPF 23

Si la réputation des concerts et des galas du Conservatoire artistique n’est plus à faire, force est de constater que le cru 2024 est exceptionnel, de par la qualité des rendez-vous proposés. Des Arts traditionnels aux Arts classiques en passant par les Arts de la scène, le public pourra se régaler, en découvrant de nouveaux talents ou en se laissant emporter par la magie du grand orchestre symphonique rendant hommage… aux plus grandes stars du rock. Et que dire des spectacles historiques produits sur le marae Arahurahu, en juillet, avec un groupe mythique : O Tahiti E !

Te Fare Upa Rau a bien grandi ! Même si l’établissement est aujourd’hui un peu à l’étroit entre ses murs de Tipaerui, l’école du Pays fourmille d’une vie qui fait plaisir à voir. N’est-il pas stimulant, en effet, d’assister au spectacle de près de 1 000 élèves danser, chanter et s’adonner à l’Art du ‘ōrero place To’atā pour la grande Nuit de Gala des Arts traditionnels ? D’autant que les conditions météorologiques n’ont pas permis aux jeunes étoiles de la danse tahitienne de s’exprimer en décembre dernier. Le public les retrouvera donc courant juin, et les enfants du fenua feront rêver plus de 3 000 spectateurs en célébrant la nature et ses bienfaits.

Si les Arts traditionnels trouvent, avec To’atā, l’espace parfait pour exprimer leur amour de la culture, les amoureux des Arts classiques attendent de leur côté avec impatience les concerts de l’orchestre symphonique du Conservatoire. Cet orchestre, dirigé par le maestro Frédéric Rossoni, varie d’une année à l’autre entre un répertoire classique et une session de Pop Music. Cette année, les 17 et 18 mai prochains, ce sont tous les plus grands noms du rock qui seront à l’honneur, de la célèbre Janis Joplin à David Bowie.

La magie du jazz, de Camille Saint Saëns et du marae

Toujours à la baguette, Frédéric Rossoni nous aura auparavant emporté dans la magie du jazz avec les concerts du Big Band, courant mars. Des spectacles très attendus par les connaisseurs, faisant salle comble au petit théâtre de la Maison de la culture.

De leur côté, les professeurs de toutes les sections vous proposeront un concert de rentrée le samedi 16 janvier, également au petit théâtre : un « partage » de virtuoses à ne pas manquer, où chaque enseignant pourra jouer avec un grand élève. Quant à la section classique, elle rendra hommage courant avril à un très grand compositeur français, Camille Saint Saëns, en interprétant notamment une de ses plus grandes œuvres, Le Carnaval des animaux.

Avec les années, les ensembles traditionnels et classiques de Te Fare Upa Rau se sont développés. La présence des élèves des classes à horaires aménagés y est pour beaucoup, et le public pourra retrouver nos champions du ‘ukulele, de la guitare et des percussions courant mai. Ces jeunes musiciens traditionnels croiseront la route des flûtistes, clarinettistes, de petits chanteurs et de trois formations orchestrales : la grande harmonie, le petit orchestre à cordes et la petite harmonie. C’est le concert favori des familles de nos élèves, le concert des petits ensembles, où les jeunes talents peuvent exprimer sur scène leur amour des arts et leur dextérité.

Quant aux chanteurs de l’atelier lyrique du Conservatoire, ils seront présents partout, du début à la fin de l’année. Comme nos jeunes acteurs des classes de théâtre, dont le talent n’est plus à démontrer et qui étonnent par leur maîtrise des arts de la scène.

C’est à la grande Marguerite Lai que reviendra l’honneur de clore la saison de l’établissement avec un magnifique spectacle, courant juillet, sur les espaces du marae Arahurahu, à Paea. On ne dévoilera pas encore son thème, mais O Tahiti E évoluera sur un thème qui n’a jamais été réalisé auparavant, et qui fascinera tous les amoureux de la culture du fenua.

C’est une année magique, une année de beauté et d’espoir annoncée par le Conservatoire. ◆

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