Hiro’a n°190 – La culture bouge

La culture bouge – Maison de la Culture (TFTN) – Te Fare Tauhiti Nui

Le Ta´urua Hīmene met les chants traditionnels à l’honneur

Rencontre avec Vaiani Tanetoa, Maison de la culture. Texte : Lucie Rabréaud – Photos : ©Maison de la culture

Plus de 500 chanteurs seront réunis à la pointe Vénus le 21 octobre pour le Ta΄urua Hīmene. Créé en 2015 sous le nom Heiva Tārava, l’événement propose une rencontre festive dédiée aux chants polyphoniques.

Tamari΄i Mahina, Reo Papara, Taru΄u, Nuna΄a Rurutu, Tamari΄i Teahupoo, O Faa΄a, Tamariki Rapa et Tahiti Choir School : ce sont huit pupu hīmene, soit plus de 500 chanteurs, qui feront résonner leurs voix à la pointe Vénus le 21 octobre. Le Ta΄urua Hīmene est un événement festif, familial et gratuit qui regroupe toutes les générations, aussi bien dans les groupes de chant que parmi les spectateurs. L’idée est de venir avec son pē΄ue, de s’installer confortablement dans ce cadre enchanteur et de se laisser transporter par ces chants puissants.

Créé en 2015, l’événement avait pour objectif de mettre en avant les pupu hīmene, un peu délaissés par le public du Heiva i Tahiti qui avait tendance à quitter son siège au moment de l’arrivée des chants. Il fallait mieux faire connaître ce pan de la vie culturelle polynésienne et réussir à intéresser les spectateurs à cet art. « Les hīmene sont des chœurs issus du métissage entre les anciens chants polynésiens et les cantiques protestants anglais apportés par les missionnaires, explique Vaiani Tanetoa de la Maison de la culture, organisatrice de l’événement. Ils sont garants de la transmission orale de nos langues, de nos valeurs, de nos histoires et de notre histoire. Chaque île, chaque district, y vante ses beautés, les chants véhiculent les légendes les plus célèbres, les hauts faits de guerre, en même temps que la beauté des districts, la douceur des vallées ou encore la bonté de l’océan. »

Cette 7e édition sera dédiée au rū΄au : des chants à la mélodie lente où les choristes, qui posent un doigt sur la bouche, doivent faire ressortir trois à six voix différentes. Le Ta΄urua Hīmene est l’occasion pour le public de comprendre toutes les spécificités de ce chant particulier, car les expertes que sont Myrna Tuporo, connue sous le nom de Mama Iopa, et Dayna Tavaearii expliqueront et proposeront des démonstrations sur les voix, la mélodie et le rythme à chaque transition entre les groupes. Plusieurs fois membres du jury, mais également cheffes de groupes récompensées au Heiva i Tahiti, elles mèneront la rencontre. Dayna Tavaearii a écrit et composé un hīmene ΄āmui qui sera interprété en clôture de la journée par l’ensemble des groupes. Un moment à ne pas rater ! Les huit groupes interpréteront également un deuxième chant chacun : le ΄ūtē paripari, le ΄ūtē ārearea, le pāta΄uta΄u ou le hīmene ΄āi΄a. Il suffira pour le public d’ouvrir grand ses oreilles et de se laisser porter… ◆

PRATIQUE

• Ta΄urua Hīmene, le 21 octobre, à partir de

16 heures, à la pointe Vénus, à Mahina

• Entrée libre

• Amenez vos pē΄ue.

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