Hiro’a n°188 – Trésors de Polynésie

Service du patrimoine archivistique audiovisuel  – Te Piha faufa ΄a Tupuna (SPAA )

Archipol, les archives

au service du public

Rencontre avec Johanna Mura, rédactrice pour Archipol et chercheuse, et Michel Bailleul, historien. Texte et photos : SF

Vingt-cinq années que cette revue a vu le jour. Vingt-cinq années qu’elle raconte les trésors nichés au sein du service du patrimoine archivistique et audiovisuel du Pays. Témoignages, photographies, illustrations… Archipol, le cahier des archives de la Polynésie existe grâce à la passion de ses rédacteurs, au service du grand public. L’objectif : sensibiliser les Polynésiens à l’existence d’un patrimoine historique.

Au départ, il y a la volonté d’un homme. Alexis Rinckenbach, un conservateur français. À la fin des années 1990, il vient en Polynésie française avec une mission : mettre en valeur les archives du territoire. L’objectif est de partager ces connaissances en les rendant publiques. L’aventure Archipol commence ainsi !

À ses côtés, Michel Bailleul. Professeur, il fût chargé du service éducatif des Archives territoriales de la Polynésie française. «  J’aime être dans les archives. J’y ai mis les pieds il y a trente ans et je n’en suis jamais sorti. Il y a encore beaucoup de trésors qui n’ont pas été exploités, il y a encore des zones inconnues. » Il continue d’apporter sa contribution à la collection Archipol qui compte plus d’une vingtaine d’éditions.

Dans le courant de l’année 2018, Robert Veccella a rejoint la rédaction de la revue Archipol. Ce professeur de technologie voua une réelle passion à l’histoire maritime. Dans ces récits, il mettait en lumière la navigation en Polynésie française. Éclectique, il proposait également une étude retraçant la place qu’occupait la publicité dans la presse, de la période du protectorat français (1842-1880) aux années 60, lorsque les Établissements français de l’Océanie devenaient alors le Territoire de la Polynésie française.

C’est au tour de Johanna Mura de poser sa pierre à l’édifice. Pour cette chercheuse et rédactrice, le travail débute par le choix du thème. Il se fait soit parce que les archives sont nombreuses et demandent à être exploitées, soit par simple plaisir de traiter un sujet plus qu’un autre. Celle-ci enfile alors une blouse blanche et des gants, nécessaires pour préserver les documents, puis direction les magasins d’archives. « Une fois sur place, c’est l’inconnu. On ne sait pas pour combien de temps on y est. Lorsqu’on est dans un magasin, on est content quand on trouve, c’est un peu une chasse aux trésors. Mais c’est passionnant d’aller chercher son histoire. » Un travail de fourmi qui demande patience et rigueur. Le plus difficile : les heures de recherche, jusqu’à 150 heures pour certains numéros.

Un trésor offert à tous

« Aux origines du Heiva i Tahiti », « La dynastie des Pomare », « 150 ans d’histoire maritime dans les eaux polynésiennes », « Bora Bora en 1942 – Opération Bobcat »… Au fil des années, les numéros se multiplient. L’une des dernières éditions s’intéresse aux regards étrangers et aux récits de voyage sur Tahiti. Idem pour le monde du son, un trésor qui ne demande qu’à être déterré. « Notre propos est de prendre dans ces récits ce qui concerne Tahiti, et si c’est en anglais, de le traduire et de l’offrir au public », précise Johanna. Aux premières éditions dans les années 2000, la revue était destinée aux établissements scolaires et payante pour le grand public. Désormais, elle est gratuite et accessible à tous, en ligne, sur archives.pf. À vos lectures ! ◆

PRA TIQUE

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Johanna Mura, Rédactrice pour Archipol et chercheuse.

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