Hiro’a n°161 – Dossier : Jean-Marc Tera´ituatini Pambrun , un penseur libre

Dossier

Maison de la Culture (TFTN) – T e Fare Tauhiti Nui

Jean-Marc Tera´ituatini Pambrun , un penseur libre

 

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Rencontre avec Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture  et de l’Environnement  ; Gaël Rabas, directeur du Théâtre du Versant à Biarritz ; Mylène Raveino, responsable des activités permanentes à la Maison de la culture ; Robert Koenig, fondateur de la maison d’édition Haere Pō ; Tara Hiquily, chargé de collections au Musée de Tahiti et des îles  ; Hinatea Pambrun, fille de Jean-Marc Pambrun et Solène Le Houëdec, directrice du Centre de danse Tamanu. Textes  : Pauline Stasi et Alexandra Sigaudo-Fourny Photos : Archives Hiro’a DR illustrations de Jean-Luc Bousquet dans l’ ouvrage La Naissance de Havai’i, éditions Le Motu. Nous remercions chaleureusement la famille de Jean-Marc Pambrun pour la mise à disposition de photographies.

Anthropologue, écrivain, poète, penseur, dramaturge, peintre, contes tataire, compositeur, humaniste, artiste, directeur de la Maison de la culture et du Musée de Tahiti et des îles…, Jean-Marc Tera΄ituatini Pam brun était tout à la fois. Sources d’inspirations pour les artistes, les écrits de l’intellectuel polynésien, décédé il y a dix ans des suites d’une longue maladie, sont encore d’actualité. Ainsi, La Naissance de Havai΄i sur  la création du monde dans la conception tahitienne, l’une de ses œuvres, est revisitée par deux écoles de danse moderne dans un spectacle prévu en mars.

Figure emblématique du monde de la culture polynésienne, Jean-Marc Tera΄ituatini Pambrun s’est éteint dans un hôpital parisien, le 12 février 2011, à l’âge de cinquante-sept ans. Tout au long de son existence, l’intellectuel fit de la Polynésie sa source d’inspiration puisant dans sa culture, dans son histoire, mais aussi et surtout dans son peuple, dans sa société pour nourrir ses écrits. Né en 1953 à Paris, d’une mère bretonne et ariégeoise et d’un père originaire de Raiatea, Jean-Marc Tera΄ituatini Pambrun, revient à Tahiti après de brillantes études en anthropologie à la fin des années 1970. Il travaille alors au Centre polynésien des sciences humaines (CPSH) comme assistant conservateur, puis intègre son département des traditions en 1981. Il en prend ensuite la direction de 1983 à 1992. Suspendu de ses fonctions pour ses prises de position, il endosse alors de nom breuses casquettes pour vivre. Conseiller technique à la présidence, chargé de la culture, chef du service de la culture de la mairie de Faa΄a, journaliste, consultant, chargé de cours en ethnologie…, il profite aussi de cette période très propice à l’écri ture pour publier L’allégorie de la natte, Le Sale Petit Prince et La fondation du marae : la légende du scolopendre de la mer sacrée.

Récompensé au salon du livre insulaire d’ Ouessant

Nommé en janvier 1998 directeur de la Maison de la culture, dont il participe à la réforme statutaire, Jean-Marc Tera΄ituatini la quitte en avril 2000 en désaccord avec son ministre de tutelle. Car Pambrun était un homme entier, un intellectuel militant, engagé, rebelle, indocile, dérangeant parfois, libre-penseur et libre d’exprimer haut et fort ce qu’il pensait, fidèles à ses convictions quoi qu’il puisse en coûter. Il continue alors à écrire et fait notamment paraître sous un pseudonyme Les Parfums du silence, qui est récompensé par le Prix Fiction 2004 au salon du livre insulaire d’Ouessant. En 2005, il est nommé directeur au Musée de Tahiti et des îles et poursuivra ses travaux d’écriture jusqu’à sa mort.

Légendes, pamphlets, essais, romans, nouvelles, poèmes, œuvres théâtrales, Jean-Marc Tera΄ituatini Pambrun laisse derrière lui une œuvre riche et éclectique pour la littérature polynésienne.


Ses principales œuvres :

  • L’allégorie de la natte ou le Tahu ΄a parau tumu fenua dans son temps, 1993
  • Le Sale Petit Prince, pamphlets blancs, 1995
  • La fondation du marae, 1998
  • C’est une terre ma ΄ohi, 2001
  • La Nuit des Bouches Bleues, 2002
  • Les Parfums du Silence, Prix Fiction au salon du livre insulaire d’Ouessant, 2004
  • Huna Secrets de famille, 2004
  • Le Bambou noir, 2004
  • La Naissance de Havai ΄ i, 2006
  • Francis Puara Cowan Le maître de la pirogue polynésienne, 2007
  • Les Voies de la Tradition, 2008
  • La lecture Fable théâtrale en trois actes, 2009
  • Henri Hiro Héros polynésien, Biographie, 2010
  • L’île aux anthropologues, 2010

Heremoana Maamaatuaiahutapu  : « Il avait une très belle plume »

Heremoana Maamaatuaiahutapu l’a bien connu. Si les deux hommes pouvaient avoir des opinions divergentes sur certains sujets, l’actuel ministre de la Culture se souvient de l’intellectuel brillant qu’était Pambrun.

Comment avez-vous connu Jean-Marc Pambrun ?

«  Au retour de mes études en France, j’ai travaillé au département des traditions orales du Centre polynésien des sciences humaines avec Jean- Marc. On a notamment monté ensemble un programme de sauvetage du patrimoine ethnographique. On est allés à la rencontre des personnes âgées pour recueillir leurs récits de vie. Il y avait une part de l’histoire et de l’évolution de la Polynésie dans chacune de ces personnes. On a sorti des recueils de contes et légendes avec la Direction de la culture. Les transcriptions ont ensuite continué grâce à cette base de l’époque. Quand Jean-Marc a quitté le Centre pour reprendre des études, j’ai ensuite pris la direction du département et on n’a plus eu l’occasion de travailler ensemble directement par la suite. »

 Si vous deviez le décrire en une phrase ?

«  Il y a une phrase d’Aimé Césaire qui dit : “Aucun projet politique ne mérite du crédit s’il n’est pas fondé sur la culture.” Cette phrase résume bien l’esprit de JeanMarc Pambrun, car pour lui, le projet de la société polynésienne devait reposer sur la culture. »

Que retenez-vous de son œuvre littéraire ?

«  Il avait une très belle plume. Mon œuvre préférée est  l’un de ses premiers écrits  : L’allégorie de la natte, c’est peut-être le texte qui lui ressemble le plus. Son talent d’écriture pouvait apporter énormément de choses à ce pays. Différemment d’Henri Hiro, car chacun doit tracer son propre chemin… Il avait mal pris ma réflexion d’ailleurs. Je pense qu’il aurait pu avoir une place plus importante encore dans le domaine littéraire, grâce à sa belle écriture et sa démarche intellectuelle. Il me semble qu’il s’épanouissait beaucoup dans l’écriture. »

Vous souvenez-vous de vos discussions ?

« Je me souviens d’une longue conversation sur ce que signifiait “être demi”. C’était un personnage torturé. Il ne vivait pas bien son métissage, sa double culture, il voulait combler le manque qu’il  ressentait au niveau de la culture polynésienne. Il a grandi en métropole. Il était dans une quête identitaire. Je pense que l’on n’est pas la moitié de nos parents, mais la somme de nos parents, la synthèse de nos généalogies. Chacun a son cheminement. Ma réflexion l’avait surpris. Je ne me considère pas comme devant reprendre le flambeau de mon père, il y a des choses que je ne pourrai jamais faire, mais j’ai sans doute d’autres choses à faire. Un jour, il m’a dit : “Tu ne mérites pas d’être le fils de ton père”, je ne lui en ai pas voulu. »

Des divergences donc ?

« On en a eu plusieurs… Je me souviens de notre conversation quand il a été nommé directeur à l’Otac (ndlr  : ancienne appellation de la Maison de la culture). Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas faire une exposition des peintures de Jean-Marc Pambrun, monter une pièce de théâtre de Jean-Marc Pambrun, écrite et jouée par Jean-Marc Pambrun. Il l’a mal pris. Finalement, on s’est recroisés et on s’est dit qu’on était un peu trop “cons” tous les deux.  »

Mais des ententes aussi ?

«  On avait un respect mutuel, on s’appréciait notamment intellectuellement, c’était très intéressant, très riche. Je lui ai parlé de la création du journal Hiro΄a lorsque j’étais à la tête de la Maison de la culture et lui, du Musée de Tahiti et des îles, on voulait décloisonner les administrations, à commencer par la culture. Je pensais qu’il fallait parler des actions que nous menions pour parler de nos missions, on a ensuite élargi le cercle de discussions au Conservatoire, à la Direction de la culture… Il fallait mettre des passerelles entre les établissements au service de la culture. »

Une anecdote ?

« On avait beaucoup de conversations notamment sur la politique. Lui voulait en faire, moi non. Lorsque nous étions directeurs, lui au Musée et moi à la Maison de la culture, c’était une période instable politiquement, nous avons dû voir passer 14 ou 15 ministres de la Culture, c’était perturbant. On s’est posé un jour la question : “Et si on nous propose de devenir ministre, que fait-on ?” Il m’a fait promettre que si c’était Édouard Fritch le président qui me le proposait, je devrais accepter. À l’époque, il semblait peu probable qu’Édouard Fritch soit président. Quand Édouard Fritch me l’a demandé plus tard, je lui ai raconté cette anecdote. Le président Fritch m’a dit que Jean-Marc lui avait aussi demandé si un jour, il accepterait d’être président. »

Un souvenir marquant ?

« Je me souviens quand il est revenu au Centre polynésien des sciences humaines, il avait été renvoyé car il s’était enchainé aux grilles contre le projet d’hôtel de l’ex-Méridien. En même temps, on avait nos collègues archéologues qui fouillaient. Je lui ai dit de ne pas faire cela. Il était jusqu’auboutiste. »

Il manque au monde de la culture polynésienne ?

«  Oui, effectivement, je pense qu’il manque dans le paysage, lors des discussions autour de la table. Les dernières années, il s’était assagi, il était moins à vif, je lui avais dit d’ailleurs que quand il se révoltait moins, il était plus efficace. Bien sûr, il gardait toujours ses convictions. J’ai rencontré peu de personnes avec qui j’ai pu avoir des échanges aussi enrichissants sur le plan intellectuel qu’avec lui.  »


Gaël Rabas, directeur du Théâtre du Versant à Biarritz : « Cette rencontre a été un vrai coup de foudre »

«  J’étais en tournée à Tahiti. Je connaissais Jean-Marc Pambrun de réputation, j’avais lu ses écrits. J’avais pris rendez-vous avec lui car je souhaitais le rencontrer pour lui proposer de se lancer ensemble dans une coproduction avec mon théâtre de Biarritz. Je voulais qu’il écrive quelque chose que l’on monterait avec des artistes de Tahiti et de Biarritz. Il a été tout de suite enthousiasmé par ce projet. À l’époque, il était directeur du Musée de Tahiti et des îles. Le rendez-vous a duré toute une demi-journée, nous avons énormément parlé. Je ne me pas suis rendu compte qu’il était très malade, il fumait énormément  ; je me sou viens que la clim’ était à fond dans son bureau alors qu’il faisait beau dehors, il y avait énormément de vent. Juste avant que je ne parte, il me tend un roman, en me disant  : “Lis cela, c’est ma vie. ” C’était Le Bambou noir. Cela a été notre seule et unique rencontre. Six mois après, il est décédé. Cette rencontre a été un vrai coup de foudre. Elle a été très importante pour moi et m’a marqué profondément. Avec toute mon équipe, on a décidé de monter ce roman en pièce de théâtre. La pièce a tourné un peu partout. Sa mère, qui est bretonne, est venue la voir à Biarritz. Je me souviens de l’émotion quand on la jouait. »

Mylène Raveino, responsable des activités permanentes à la Maison de la culture : « Il a marqué la Maison de la culture. »

« J’ai travaillé avec Jean-Marc Pambrun lorsqu’il était directeur de la Maison de la culture. Je me souviens d’un homme profond, il s’intéressait aux autres et avait le sens de l’humour. C’était un homme entier, attachant, il n’était pas toujours facile, il avait les qualités de ses défauts.  Il était davantage un intellectuel qu’un administratif. Il avait monté des projets très intéressants comme le concours de poésie Henri Hiro, nous avions reçu plus de deux cents poèmes, le jury avait récompensé Valérie Gobrait, Patrick Amaru et, pour la catégorie scolaire, Tane Raapoto. Il avait aussi été à l’initiative d’un festival de musiques actuelles, c’était un mélange des cultures, cela n’était pas courant à l’époque et avait surpris certains, c’était très avant-gardiste. Il avait sa vision de la culture, il avait vraiment une touche bien à lui, il a marqué la Maison de la culture. »

Robert Koenig, fondateur de la mai son d’édition Haere Pō : « Je l’ai connu sous de nombreuses facettes »

« Je l’ai rencontré lorsqu’il était jeune homme, il revenait de France où il venait de finir ses études. Il avait été interviewé par un journaliste des Nouvelles de Tahiti sur l’archéologie. Le journaliste, nouvellement arrivé, n’était pas habitué aux sonorités de la langue tahitienne et il avait écrit à chaque fois le mot “marin” pour “marae”. Cela m’avait amusé. À l’époque, j’étais jeune professeur de philosophie au collège Vienot, j’avais l’habitude d’inviter des intervenants à mes cours, je lui ai proposé de venir exposer à mes élèves son point de vue, que j’avais lu dans l’article. Il défendait l’idée que l’archéologie devait s’intéresser à la vie quotidienne, aux travailleurs dans la société tahitienne plutôt qu’aux classes élevées. J’aimais bien cette vision. Son intervention a été étonnante. Il s’est mis au tableau, a pris une craie et a exposé pendant de longues minutes la théorie de Marx, des classes sociales. C’était une analyse très théologique, moi-même je n’en revenais pas, j’ai trouvé cela très intéressant. C’était notre première rencontre, elle a eu lieu dans les années 1970, il y en a eu de nombreuses autres. Je retiens de lui son courage, il avait un vrai courage politique, il n’hésitait pas à démissionner, à dire non, quitte à vivre des moments difficiles. C’était un homme de convictions rare. J’aimais aussi son écriture, ses pièces de théâtre, ses vers et ses dessins à la plume. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais c’est quelqu’un que j’estimais. »

Tara Hiquily, chargé de collections au Musée de Tahiti et des îles : « Il a défendu le projet d’exposition sur les idoles des Gambier »

« J’ai de nombreux souvenirs avec Jean-Marc Pambrun tout au long des années où il était directeur du Musée de Tahiti et des îles. Le premier qui me vient à l’esprit est qu’il m’a tout de suite soutenu quand je lui ai proposé le projet d’une grande exposition sur les idoles des Gambier. Il a défendu le projet, c’était un vrai challenge, car beaucoup de statues étaient dispersées dans de nombreux musées dans le monde, parmi lesquels plusieurs prestigieux musées, il fallait demander les autorisations…. Je me souviens de notre voyage à Mangareva. Je me souviens aussi de lui, tous les matins, il sortait de son bureau avec son café et sa cigarette et il était disponible pour tous ceux qui souhaitaient lui parler. Il savait discuter, écouter les autres. Il était plutôt réservé, mais il avait un vrai côté humain, il savait être chaleureux. On a eu de nombreuses prises de bec aussi, mais j’ai appris à le connaitre et à l’aimer, il avait davantage de qualités que de défauts. »


La naissance de Havai΄i dansée « hors les murs »

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Initialement prévu en 2020, le spectacle La naissance de Havai ΄ i, d’après le texte de Jean-Marc Tera ΄ituatini Pambrun, sera interprété par les élèves des centres de danse Vanessa Roche et Tamanu les 19 et 20 mars dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles. Ce projet initié par la Maison de la culture et encouragé par le ministère de la Culture a pour ambition de créer des rencontres inattendues entre le monde du spectacle et des lieux moins conventionnels. Depuis février et l’assouplissement des mesures sanitaires, les deux centres de danse Tamanu et Vanessa Roche se sont remis en ordre de marche dans le cadre du rendezvous « Hors les murs » initié par la Maison de la culture. Leur spectacle sur La naissance de Havai’i, initialement prévu en 2020, doit se dérouler dans les jardins du Musée de Tahiti et des îles les 19 et 20 mars, en soirée. Pour ces deux écoles de danse, c’est une occasion unique de mêler une légende polynésienne à des chorégraphies de danse moderne et ainsi sortir de leurs répertoires habituels. « Ce sera une superbe opportunité pour nous de danser de nouveau devant le public  », explique Solène Le Houëdec, la directrice du Centre de danse Tamanu, qui a fait travailler une vingtaine d’élèves de 13 à 18 ans. Avec l’autre vingtaine d’élèves du centre Vanessa Roche, âgés de 15 et 16 ans, ils enchaîneront différentes chorégraphies retraçant cette légende. Seules l’introduction et la conclusion seront réalisées en commun. Ils seront accompagnés sur scène par un ΄ōrero, qui assurera le lien entre les différents tableaux.


PRATIQUE

La naissance de Havai΄i – Hors les murs


La réponse d’un père à sa fille

«  Dis papa, comment a été créé le monde dans la culture polynésienne  ?  » En 2006, Hinatea Pambrun a treize ans et s’interroge sur sa culture, ses origines, qu’elle connait encore trop peu, mais dont elle perçoit l’importance et la richesse. C’est donc à son père, Jean-Marc Tera ΄ituatini Pambrun, qu’elle pose cette question. «  À l’époque, j’étais élève au collège Lamennais et, comme tous les élèves, je suivais les cours de catéchisme et l’histoire de la création du monde se faisait à travers le prisme de la religion catholique. En parallèle, à la maison, on entendait beaucoup parler de notre culture et de notre histoire. Je me suis demandé quelle était la version polynésienne de la création du monde », se souvient Hinatea. Jean-Marc Pambrun lui parle alors de Ta ΄aroa, mais il est vite à court de réponse. « C’est comme ça qu’il a décidé d’écrire La naissance de Havai΄i, pour pouvoir me répondre, mais aussi répondre à tous les enfants de Polynésie qui se posent les mêmes questions », souligne Hinatea. L’ouvrage est rédigé en français et en tahitien ponctué d’illustrations réalisées par Jean-Luc Bousquet, ce qui en fait un livre accessible, même auprès d’un public jeune. Aujourd’hui, Hinatea est professeure de tahitien au lycée St-Joseph et endosse à son tour ce rôle de transmission auprès de ses élèves. Avec d’autres enseignants, elle a décidé cette année de rendre hommage à son père pour les dix ans de sa disparition et d’y associer quatre autres poètes disparus  : Bobby Holcomb, Patrick Amaru, Henri Hiro et Turo Raapoto.

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