Hiro’a n°160 – La Culture bouge : Silvio Cicero à la rencontre de son public

 

Rencontre avec Silvio Cicero, auteur-compositeur-chanteur. Texte  : Alexandra Sigaudo-Fourny – Photos : Silvio Cicero

Silvio Cicero à la rencontre de son public

silvio cicero acoustic

Rencontrer son public lors d’un concert, Silvio Cicero y pensait depuis quelque temps déjà. La Maison de la culture lui offre cette opportunité avec le concert To΄are. Initialement prévu fin février, ce tremplin musical pour les jeunes artistes du fenua a été repoussé au 1er avril 2021. Un report qui n’entache en rien l’enthousiasme de cet auteur-compositeur et interprète.

En 2020, son single Ma Polynésienne tournait en boucle à la radio (la chanson est restée 14  semaines au Top 20 de Tiare FM, dont 6 semaines à la première place) et vous trottait rapidement dans la tête. Silvio Cicero sait raconter des histoires et surtout les mettre en musique avec sa guitare. Sa vie d’artiste est d’ailleurs indissociable de cet instrument : de ses premiers accords à douze ans pour chasser l’ennui à Moorea au 1er prix du Tahiti Festival Guitare à l’âge de seize ans, en passant par son diplôme de guitare obtenu au sein de la Los Angeles Music Academy (Lama) en 2013. « Mais c’est sur les bancs des églises Gospel, tous les dimanches, que j’ai véritablement appris et perfectionné ma musique », explique-t-il. Pour lui, rien ne vaut la pratique et l’émulation d’un groupe pour progresser. Silvio Cicero est ce qu’on appelle un artiste complet  : auteur, compositeur, musicien, interprète. Il maitrise son art de A à Z et propose des textes en français, en anglais et en tahitien. « J’ai appris très tardivement à chanter, vers vingt ans, car je ne souhaitais pas être seulement un musicien professionnel. J’ai pris beaucoup de cours avec divers professeurs pour multiplier les techniques. Là encore, plus tu chantes, mieux tu chantes », raconte Silvio qui enseigne également la guitare auprès d’une centaine d’élèves. Quand il ne porte pas sa casquette de professeur, Silvio Cicero compose selon un rituel bien précis. «  Écrire, c’est un peu comme réaliser un puzzle. Je démarre par la musique, je cherche des intros, des accords, des mélodies puis seulement ensuite je passe à l’écriture du texte.  » De son aveu, écrire nécessite de se poser et d’être en paix. « J’évite les distractions quand je rentre dans cette phase. C’est un travail fastidieux  », reconnait l’artiste plus enclin à écrire en anglais ou en tahitien qu’en français. En 2018, il sort Here faito ore et bénéficie de plus de sept cents mille vues sur l’Internet. Son succès, il le doit à un son country pop moderne qu’il va chercher du côté de Nashville, aux États-Unis. « Ce son, tu ne le trouves que là-bas et les Polynésiens, quelle que soit la génération, aiment cette touche country.  » C’est donc tout naturellement qu’il y est retourné pour enregistrer son nouvel EP dont fait partie Ma Polynésienne (hommage à sa compagne) et quatre autres titres qu’il distille au fil des mois depuis l’année dernière. Le prochain sera un duo avec son ami Andy Tupaia. Il espère d’ailleurs pouvoir monter sur scène avec lui lors du concert To΄are, en avril. «  J’ai hâte ! Je suis très heureux que la Maison de la culture ait pensé à moi pour le prochain concert To΄are. Je suis souvent monté sur scène, j’ai eu l’opportunité de faire la première partie de Vianney, un duo avec Julien Doré, il y a quelques mois j’étais à Paris dans le cadre de “L’Outre-mer fait son Olympia”, je fais régulièrement des animations, mais finalement je n’ai jamais fait un concert d’une heure et quart avec juste mon nom en tête d’affiche. Pour la première fois, je vais pouvoir rencontrer mon public. C’est un beau cadeau que me fait la Maison de la culture et un vrai challenge ! »

Pratique

Concert To’are avec Silvio Cicero

  • 1er avril 2021
  • Sur le Paepae a Hiro
  • Maison de la culture
  • Sous réserve de la situation sanitaire
  • Renseignements au 40 544 544
  • www.maisondelaculture.pf

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