Hiro’a n°160 – Dossier : 18e Fifo, le pari du numérique

Rencontres avec Mareva Leu, déléguée générale de l’association du Festival international du film documentaire océanien (Af i fo) et Mirima Bono, présidente de l’Afifo. Texte Pauline Stasi – Photos : Pauline Stasi, Fifo

18e Fifo, le pari du numérique

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Face à la situation sanitaire actuelle, pas question pour les organisateurs du Fifo de baisser les bras : ce 18e festival rime avec nouveau scénario, et se déroulera bien du 6 au 14 février, mais en format numérique. Neuf films sont en compétition pour le grand prix du jury, présidé par le réalisateur Luc Jacquet.

Le Fifo (Festival International du Film documentaire Océanien) souffle ses dixhuit bougies, l’âge de la majorité. Si la pandémie s’est incrustée très impoliment à l’anniversaire du festival, elle ne va pas pour autant en gâcher la fête. Ainsi, les organisateurs ont modifié le synopsis et déplacé la mise en scène vers une plateforme numérique sur le site internet du Fifo. Si ce changement de décor sera probablement moins chaleureux que les salles et allées de la Maison de la culture habituellement très animées durant ce festival, il permettra néanmoins aux professionnels de l’audiovisuel et à tous les aficionados des documentaires océaniens de découvrir de nouvelles pépites depuis leur canapé. «  Bien sûr, les discussions, les rencontres, l’ambiance vont manquer terriblement, mais on se devait de soutenir toutes les personnes qui travaillent dans l’audiovisuel, il était important pour nous de continuer malgré tout, même si ce n’est pas facile à mettre en place. Certains gros festivals comme celui de Melbourne ou de Sydney ont été annulés, d’autres ont pris l’option du numérique, c’est ce que nous avons choisi. Seules quelques rencontres réservées aux professionnels et quelques ateliers en format réduit se feront en présentiel. Il faut aller de l’avant malgré la situation », insiste avec ferveur Mareva Leu, déléguée générale de l’Afifo, l’association en charge de l’organisation du festival. Même si elle avoue : «  C’est un saut vers l’inconnu. »

Trente-sept films seront présentés

Pour ce nouvel opus, 37 films ont été retenus par les membres du comité de sélection sur les 80 reçus au total, contre 150 les années précédentes. Venus des quatre coins de l’Océanie ou d’ailleurs, tous ont été produits après le 1er janvier 2018. «  Ils portent en leur cœur la diversité et l’authenticité des peuples, des cultures, des enjeux et des consciences océaniennes du 21 e siècle qu’ils incarnent. Ces films représentent l’expression de l’industrie audiovisuelle de notre région  », précise l’organisation du festival. Réputé pour aborder des sujets forts comme l’identité océanienne, le réchauffement climatique, les arts ou encore le questionnement sur le mode de vie, le cru de 2021 est fidèle aux thèmes portés depuis le début par le festival. Des documentaires sur le handicap abordant la prise en charge des personnes qui en sont atteintes ou encore le sport viendront également enrichir ce nouveau millésime. Pour le déguster et le savourer, «  les spectateurs devront se connecter sur le site du Fifo et se créer un profil. Les films du Off seront disponibles du 6 au 8 février, gratuitement comme c’était le cas lors des précédentes éditions. Les films en compétition et hors-compétition pourront, eux, être visionnés du 9 au 14 février. On propose plusieurs formules de tarifs pour les regarder, dont un pass complet à 3500 Fcfp, qui permet de les voir tous  », indique la déléguée générale. Neuf films documentaires seront en com – pétition, les membres du jury internatio – nal, présidé par le réalisateur Luc Jacquet, seront chargés de remettre deux prix. S’il n’y a pas de films réalisés par des Polyné – siens cette année dans cette catégorie, un beau documentaire sur Makatea, la terre convoitée de Claire Perdrix, fera découvrir aux festivaliers en ligne ce haut atoll des Tuamotu, dont le sol riche en phosphate naturel a longtemps été exploité Onze documentaires seront également présentés hors-compétition lors de cette 18 e édition. À noter le film Gambier, le crépuscule des idoles d’Antoine Laguerre qui traite de la christianisation de l’archipel ou encore le documentaire Explorateurs russes en Polynésie, l’histoire inconnue, réalisé par Lionel Boisseau.

Un film sur le champion de MMA, Henri Burns

Du côté du Off du festival, sept films ont été retenus dans la catégorie Fenêtresur-courts, dont Pa’ari du Polynésien Toarii Pouira, qui retrace le parcours du champion de MMA, Henri Burns. Les spectateurs pourront également découvrir, comme c’est le cas depuis douze ans maintenant, des courts-métrages de fiction. Une dizaine seront accessibles sur la plateforme pour plonger les spectateurs dans l’univers délirant, affirmé et créatif des réalisateurs océaniens. Enfin, cette année, la carte blanche sera offerte au Festival International du Film documentaire Amazonie Caraïbes (Fifac), qui proposera quatre films. Comme chaque année, les festivaliers seront amenés à voter pour décerner le prix du public parmi les films en compétition et hors-compétition, ainsi que le prix du meilleur court-métrage océanien. «  Les spectateurs pourront voter sur internet, c’était essentiel pour nous qu’ils participent à cette édition. On espère que le public sera présent », confie Mareva Leu.

 


« Le documentaire devient un acte militant »

Né en 2004, le Fifo célèbre ses dix-huit ans cette année. Miriama Bono, présidente de l’Afifo, revient sur les grands moments du festival qui a su au fil des années se faire une place de renom dans le monde du film documentaire.

Le Fifo fête sa majorité cette année, quelle a été sa jeunesse ?

Miriama Bono  : «  Le Fifo a été créé en 2004 sur une idée un peu “folle” au départ de Wallès Kotra  et  Heremoana Maamaatuaiahutapu. Au début, il ne durait que trois jours. Le Fifo a eu la chance d’avoir été très rapidement soutenu par des présidents de jurys avec de fortes personnalités, comme Hervé Bourges. Ils ont permis à la manifestation de grandir. Le premier grand tournant du Fifo a eu lieu lors de la création du fonds de l’aide audiovisuelle en Polynésie française en 2007. L’idée est venue lors d’une table ronde. Ce fonds a permis le développement de la filière audiovisuelle en Polynésie française. La programmation du Fifo s’est ensuite étoffée. La Nouvelle-Calédonie, puis plus récemment Wallis-et-Futuna, s’en sont inspirés. Ce fonds a favorisé le développement de films endogènes, car il existait peu de documentaires sur l’Océanie réalisés par des Océaniens. Progressivement, le Fifo a renforcé les liens de coopération dans la région. En 2010, nous avons ouvert des formats « cartes blanches » pour les différents festivals de la zone. À la même époque, nous avons organisé des projections dans les Alliances françaises, dans les ambassades, cela a permis aux films polynésiens de se faire connaitre dans l’ensemble océanien. Parallèlement, nous avons étoffé le Fifo horsles-murs qui existait déjà depuis 2007 vers davantage d’îles polynésiennes puis en France, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie, à l’île de Pâques… En 2018, le Fifo a même fait un petit avec le Fifac (Festival International du Film documentaire Amazonie Caraïbes). »

Qu’est-ce qui fait la particularité du Fifo depuis sa création ?

«  Le Fifo est réputé pour sa programmation. La particularité du festival résulte notamment dans ses valeurs de partage des cultures de l’Océanie. »

Certaines personnes vous ont-elles marquée ?

«  Plusieurs bien sûr. À commencer par le président du jury de cette année, Luc Jacquet. Il a un vrai regard sur l’humanité. Christian Karembeu m’a également marquée et pourtant je ne suis pas très football. Toute star qu’il est, il est resté d’abord un Kanak avec un vrai respect des “anciens”. Cette force du lien, de la tradition, de la parole est profondément ancrée en lui. »

Les documentaires qui vous ont touchée ?

«  J’ai été très touchée par Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises de Heretu Tetahiotupa et Christophe Cordier, qui a reçu le prix du public en 2019. Heretu Tetahiotupa est venu comme spectateur au Fifo, il a touché sa première caméra dans l’un des ateliers du festival, cela lui a donné l’envie de devenir réalisateur. Quelques années après, ce Marquisien remporte le prix du public. C’est un peu le rêve abouti des créateurs du Fifo, celui de faire émerger de jeunes talents polynésiens. Plusieurs grands prix du jury m’ont également marquée. Murundak, songs of freedom en 2012. Les réalisateurs étaient très jeunes, cela a été un vrai tremplin pour eux. There once was an island : te henua e noho en 2010 qui parle de la montée des eaux. Enfin en 2017, The opposition, que la réalisatrice Hollie Fifer avait pitché deux ans auparavant au Fifo. »

Des souvenirs avec le public ?

« J’ai de forts souvenirs des projections avec les scolaires ou dans les îles. Les rires, les silences. Montrer à des adolescents certains films comme Aux enfants de la bombe nous engage dans une vraie responsabilité. On se rend compte de tout ce que cela implique en termes d’explications, de portée historique, de questionnements. Les spectateurs du Fifo sont devenus de fins connaisseurs des documentaires au fil des éditions. Leurs questions, leurs regards critiques, constructifs surprennent de nombreux réalisateurs. »

Quels seront les documentaires de demain ?

«  Les documentaires d’impact sont amenés à se développer, leur vocation est d’encourager le changement d’attitude, de société. Le documentaire n’est plus dans le constat, le documentaire devient un acte militant, dans le prolongement naturel du Fifo et de ce que l’on défend depuis la création du festival. »

Quel regard portez-vous sur cette édition numérique de 2021 ?

« Bien sûr, cela ne remplacera pas la chaleur des éditions précédentes, mais il est essentiel de ne pas lâcher. Le milieu de l’audiovisuel, notamment polynésien, a besoin qu’on le soutienne, de montrer ses films. Cette formule permettra aussi de toucher un public qui ne peut pas forcément se déplacer facilement d’habitude au festival. Nous allons apprendre de cette expérience, cela ouvrira sans doute des pistes de réflexion pour l’avenir. »

 


Des ateliers en présentiel

Différents ateliers en présentiel sont proposés à la Maison de la culture, il faut s’inscrire au préalable par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Montage vidéo avec Samy Nine

  • Mardi 9 février : 9 à 12 heures
  • Mercredi 10 février : 13 à 16 heures
  • Jeudi 11 février : 9 à 12 heures
  • Vendredi 12 février : 9 à 12 heures

Mixage audio avec Heimana Flohr

  • Mardi 9 février : 13 à 16 heures
  • Mercredi 10 février : 9 à 12 heures
  • Jeudi 11 février : 13 à 16 heures
  • Vendredi 12 février : 13 à 16 heures

Atelier reportage avec Are Rimbaud

  • Mardi 9 février : 13 à 16 heures
  • Mercredi 10 février : 9 à 12 heures
  • Jeudi 11 février : 13 à 16 heures
  • Vendredi 12 février : 9 à 12 heures

Atelier écriture de scénario avec Sydelia Guirao

  • Mardi 9 février : 9 à 12 heures
  • Mercredi 10 février : 13 à 16 heures
  • Jeudi 11 février : 9 à 12 heures
  • Vendredi 12 février : 13 à 16 heures

Les ateliers écriture de scénario et reportage se tiendront en salle Marama, tandis que les ateliers montage vidéo et mixage audio seront en Cyberespace. Attention : les ateliers sont uniquement sur inscription. Les places sont limitées à 10 inscrits dans le respect des gestes barrières.

 


Un jury international et à distance

Le jury délibérera à distance pour attribuer deux prix et sera présidé par Luc Jacquet. Le réalisateur a déjà tenu ce rôle à deux reprises en 2011 et 2014. Cinéaste engagé et amoureux de la nature, Luc Jacquet a remporté l’Oscar du meilleur documentaire en 2006 pour La Marche de l’Empereur, il a réalisé entre autres Le Renard et l’Enfant et Il était une forêt. Il sera entouré de six jurés. Tous sont des habitués du festival, soit pour avoir présenté des films au Fifo, soit en tant qu’anciens membres du jury. Un choix que revendique Mareva Leu, la déléguée  générale de l’Association gestionnaire du Festival International du Film documentaire Océanien (Afifo)  : «  Étant donné la conjoncture cette année, nous avons préféré choisir des personnes qui connaissaient bien le fonctionnement du festival, son ambiance et surtout les enjeux portés par le Fifo ».

Les membres du jury sont tous des professionnels de l’audiovisuel. Le Néo-zélandais Alex Lee est directeur du festival Doc Edge, il a produit le film Hip-Hop – eration, pour lequel il a reçu le prix du public du Fifo 2016. L’Australienne Julia Overton est productrice, déjà membre du jury du Fifo en 2013 et en 2014. Le Calédonien René Boutin est directeur artistique du festival Ânûû-rû Âboro, il a déjà été membre du jury du Fifo en 2016. Le Français Jacques Navarro-Rovira, réalisateur, producteur, a notamment réalisé Horo’a, le don, Marquisien mon frère, Aux armes Tahitiens, Alors on danse, Pouvanaa ni haine ni rancune, il était membre du jury du Fifo en 2015. Enfin, viennent compléter le jury pour la Polynésie, Stella Taaroamea, responsable des programmes de Polynésie la 1ère, qui a déjà officié dans le jury du Fifo en 2014 et Éliane Koller, réalisatrice des films Ma famille adoptée et Les étoiles me suffisent, et productrice des films Tupaia et Alors on danse.

Le public est également invité à voter sur internet pour décerner deux prix.

 


Édition 2021, mode d’emploi

Pour regarder les 37 documentaires et films de cette 18 e édition du Fifo, tout se déroule en ligne sur le site www.fifotahiti.com du samedi 6 au dimanche 14 février. Avant toute chose, le festivalier doit s’inscrire puis se connecter sur son espace, il aura alors accès au contenu de la plateforme numérique du Fifo. On vous explique comment procéder pour découvrir ce nouveau cru de documentaires et courts-métrages.

Les documentaires en compétition et hors-compétition

Les neuf films documentaires en compétition et les onze films hors-compétition seront en ligne du 9 au 14 février. L’accès à ces films est payant. Plusieurs formules sont proposées pour en profiter.

– Le spectateur peut regarder chaque film en VOD au tarif de 250 Fcfp pour une durée de 24 heures.

– Une carte d’une valeur de 500 Fcfp permet de regarder chaque film en VOD à un tarif préférentiel de 150 francs, toujours pour une durée de 24 heures. Cette formule est intéressante si vous souhaitez visionner au moins six films.

– Un pass complet Fifo au tarif de 3 500 Fcfp permet de regarder tous les films documentaires en compétition et les onze films hors-compétition. Ce pass est valable du 9 au 14 février.

Le Off

Comme lors des précédentes éditions, ce 18 e rendez propose un Off du 6 au 8 février. Une fois inscrits sur la plateforme, les spectateurs pourront visionner, cette fois-ci gratuitement, les sept films sélectionnés dans les catégories Fenêtre-sur-courts, les dix courts-métrages de fiction, ainsi que la carte blanche offerte cette année au Festival International du Film documentaire Amazonie Caraïbes (Fifac) avec quatre films. Pour des raisons de droits de diffusions, le visionnage est possible dans la zone du Pacifique et en France métropolitaine uniquement.

 


Les neuf films en compétition

EDEN TRIBAL

Nouvelle-Calédonie, en 2018, à l’époque du référendum d’autodétermination sur l’indépendance du pays. Par une sorte de patchwork de divers moments, le documentaire entre dans la vie quotidienne d’une tribu kanak. Maggy, femme, mais cheffe de tribu, se bat pour préserver la culture, la coutume, le lien à la terre et promouvoir l’avenir. Ce film révèle les nombreuses contradictions d’une société qui veut évoluer en gardant ses racines… Réalisation : Martin Jayet, Mathilde Lefort (2019), France – 52 min.

FREEMAN

En 2000, l’athlète australienne Cathy Freeman remporte la finale du 400 mètres des Jeux olympiques qui se déroulent à Sydney en Australie. Première athlète d’origine aborigène à gagner une compétition de ce niveau, elle se déclarait fièrement australienne et aborigène… Vingt ans après, le film nous raconte l’histoire de cette jeune femme, de ce moment d’unité de la nation australienne et montre la grâce, la force et la beauté de ces instants. Réalisation : Laurence Billet (2020), Australie – 58 min

KA HUAKA’I : THE JOURNEY TO MERRIE MONARCH

En compagnie d’un professeur de hula et d’une ancienne miss Aloha Hula, regardez les épreuves du Festival Monarch, considéré comme les Jeux Olympiques de la danse hawaïenne. Réalisation : Gerard Elmore (2020), Hawaii – 47 min

LOIMATA, THE SWEETEST TEARS

Emma Siope est une femme bâtie en force, de grande taille, capable de construire et de diriger des pirogues traditionnelles sur le Pacifique. Mais Emma Siope est très malade. Pourra-telle utiliser sa force pour conjurer silence et passé traumatique qui les ont déchirés, elle et les siens ? Arriveront-ils à prendre ensemble la route vers le berceau samoan familial et vers Loimata, la terre d’où «  la honte  »  est partie  ? Délivrera-t-elle sa famille de ce fardeau ? Réalisation : Anna Marbrook (2020), NouvelleZélande – 95 min

MAKATEA, LA TERRE CONVOITÉE

Aux Tuamotu, Makatea est une île à part. Atoll surélevé, il bénéficie d’une importante réserve d’eau souterraine. Il possède une grande diversité de faune et de flore. Ses terres sont très fertiles grâce au sol riche en phosphate naturel, largement creusé et exporté dans la première moitié du 20 e siècle. Entre le retour à l’extraction du minerai, le tourisme de niche ou la continuité du mode de vie traditionnelle de ses habitants, quel choix faut-il faire pour l’avenir ? Réalisation : Claire Perdrix (2019), France – 52 min MAURI O TE KAURI Nouvelle-Zélande. Menacé par la maladie de Dieback, l’un des plus grands et des plus vieux organismes vivant sur terre, un arbre, le kauri, risque de disparaitre. Ce très beau film explore l’écologie de l’arbre, son rôle dans les écosystèmes, il tresse ensemble la vision des Maoris et celle des scientifiques pakeha. La résilience des kauri est-elle possible ? Réalisation : James Muir (2019), Nouvelle-Zélande – 50 min

ROCH PIDJOT, LE SOUFFLE DE LA DIGNITÉ

Nouvelle-Calédonie. Un homme, un métis, Roch Pidjot. Son épouse Scholastique, fille d’un chef kanak, et lui étaient nés tous les deux sous le régime du Code de l’indigénat qui prit fin en 1946. Roch Pidjot a dédié sa vie à son engagement politique, à la lutte vers l’égalité, vers l’autonomie puis vers l’indépendance. Digne et discret, ce sage a été le premier député français d’origine kanak… Réalisation : Jean-Michel Rodrigo, Marina Paugam (2020), Nouvelle-Calédonie – 52 min SHOT BRO De nombreux suicides ont lieu dans la communauté des Maoris en Nouvelle-Zélande. Rob Makaraka, un acteur connu, nous raconte son histoire. En tournée autour d’Aoteraroa, dans un one man show parfois drôle mais plein d’émotions et de compassion, il témoigne devant les communautés maories de sa tentative originale de suicide, de sa blessure et de son opinion actuelle  : «  Crier est mieux que mourir. » Et pour ses proches, il ajoute : «  Survivre fut une bénédiction. » Réalisation : Jess Feast (2019), Nouvelle-Zélande – 52 min

THE SKIN OF OTHERS

Ce docu-fiction raconte la vie étonnante de Douglas Grant (1885-1951), un aborigène, adopté très jeune par un couple d’immigrants écossais. Soldat, journaliste, intellectuel, Grant a été un défenseur des droits humains. Déclaré fou, il a passé une partie de sa vie interné dans un hôpital militaire. Réalisation : Tom Murray (2019), Australie – 90 min

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