N°99 – Les élèves du Centre des Métiers d’Art à la conquête de Nukutepipi

Centre des Métiers d’Art – Pu haapiiraa toroa rima i

Rencontre avec Viri Taimana, directeur du Centre des Métiers d’Art.

Texte : SF. Photos : CMA.

Le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a acquis en 2007 l’atoll de Nukutepipi. Il est en train de le réaménager et a sollicité le Centre des Métiers d’Art pour réaliser une quarantaine de sculptures et de colonnes pour l’île.

La commande est pour le moins particulière. Elle émane de Paradise Islands, une entreprise d’aménagement employée par le propriétaire du Cirque du Soleil. Guy Laliberté, homme d’affaires milliardaire, s’est offert en 2007 l’atoll de Nukutepipi. Ce petit bout de terre de 2.3 km2 se trouve à 750 km de Tahiti, dans le sud des Tuamotu. La Canadien s’y rend de temps à autres pour aménager ce motu à sa convenance. En réalité, l’homme a investi près de 20 millions de dollars US dans de grands travaux pour établir une résidence tout à fait autonome et complètement écologique. Son objectif : créer un endroit isolé et protégé du reste du monde pour abriter ses proches… Guy Laliberté a donc fait construire plusieurs bungalows. Artiste dans l’âme, l’homme a décidé de faire appel au savoir-faire des élèves du Centre des Métiers d’Art pour décorer l’intérieur et l’extérieur de ces fare.

Un projet concret

Les étudiants de deuxième et troisième année sont chargés du travail. Ils ont au total une trentaine de pièces à fabriquer. Une vingtaine de sculptures à réaliser pour la porte d’entrée des bungalows, mais aussi pour diviser l’espace intérieur des habitations. Ces sculptures en bois hautes de 1m50, arborent des motifs de tous les archipels de la Polynésie française. Les élèves doivent également fabriquer une dizaine de colonnes, d’une hauteur de 5 à 10 mètres, pour les jardins de l’atoll. Les motifs de ces colonnes en bois de kahaia (tafano en tahitien) sont des chevrons à géométries variables. Au-delà du travail de réalisation et de fabrication, les apprentis sont confrontés à un projet réel avec un cahier des charges à respecter. « Ils sont donc en situation. Les élèves doivent gérer le stock de matière pour ne pas être en rupture, tout en faisant attention aux délais ! « , souligne Viri Taimana.  » De cette façon, ce projet concret permet de les responsabiliser. »

Voici un nouveau projet d’envergure pour ces élèves, qui ont été habitués à travailler sur des commandes et à répondre à des exigences précises.

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