N°89 – Des pas guerriers en ‘ori tahiti

VH-haamaa-i-te-avaeConservatoire Artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau

 

Avec Toanui Mahinui, professeur de ‘ori tahiti au Conservatoire, et Tuarii Tracqui, danseur.

Rédaction et photos : VH.

 

• Le tipapa

Pour un tipapa à droite, marquer le pas à droite, pointer la jambe gauche à l’arrière, descendre le corps jusqu’en bas en position de pompe avec les mains au sol, en veillant à garder le genou droit à l’extérieur des bras. Faire l’inverse pour un tipapa à gauche.

Tipapa veut littéralement dire « se prosterner ». Si certains assimilent ce pas à la position du lézard, il s’agit également de la façon dont les danseurs ouvraient le cortège autrefois lorsque la cour royale se rendait sur les marae.

 

• Ha’ama’a i te avae

Ce terme signifie « écarter les jambes ». C’est la position de base de toutes les danses guerrières, les haka, les ha’atoa et les ‘oritoa. Pour l’exécuter, il suffit d’écarter les jambes, puis les  fléchir. C’est la gestuelle qui apportera le sens à la danse.

 

• Uira’a avae

À partir de la position ha’ama’a i te avae, glisser les talons sur les côtés, en rythme, de gauche à droite. Ce pas d’origine marquisienne donne le rythme à la danse.

 

• Taparuru

À partir de la position ha’ama’a i te avae, taper le sol avec les pieds. Ce pas représente le tremblement de la terre.

 

• Tuturi

C’est une position du corps, à genou, soit d’un pied, soit des deux pieds. Mais pour une danse guerrière, on ne mettra qu’un genou à terre. Comme pour le ha’ama’a i te avae, ce sont les gestes qui apporteront du sens à la danse.

 

• Ou’a patia

En appui sur la jambe gauche, sauter en remontant le genou droit au niveau de hanche, puis piquer avec le pied droit lorsque la jambe gauche revient au sol. Ce pas possède deux sens, il peut représenter le guerrier avec sa lance ou le pêcheur et son harpon.

 

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