Viri Taimana, directeur du Centre des Métiers d’Art

Manava

Comment œuvrer pour la continuité des arts visuels polynésiens en utilisant d’autres médiums ; qu’implique la démarche pour celui qui le fait et celui qui la regarde ?

Le cheminement de la pensée à travers sa manifestation sensible et tangible doit permettre le dialogue, témoigner ou laisser traces des circonstances de son invention ou encore saisir l’intervalle entre son idée et la mémoire collective ; il concourt à son inscription dans la société… Au plus près de la création sous toutes ses formes, ce nouveau numéro du magazine Hiro’a offre une large place à la parole des artistes. En résonance avec sa propre pratique, Alexander Lee, artiste polynésien installé à New York, explorateur de l’histoire et des paradoxes tahitiens, bouleverse les idées préconçues des élèves du Centre des Métiers d’Art depuis novembre 2012. Sa master class les a fait basculer sans cesse dans une géométrie mentale différente pour les amener à créer à partir d’eux-mêmes et pour tout le monde. Le vendredi 7 juin, nous inaugurons au Musée de Tahiti et des Îles une exposition d’art contemporain polynésien insolite et singulière intitulée « MANAVA ». Cette exposition  est le résultat des échanges avec les universités du Pacifique dont Tokai Devatine est l’instigateur. Mais aussi grâce aux Polynésiens plasticiens diplômés des écoles d’arts comme Alexander Lee, vivant à l’étranger et capables de collaborer pendants plusieurs mois en venant à la rencontre des élèves à Tahiti ou en utilisant Skype pour son enseignement. Dans ce 69ème numéro de Hiro’a, vous aurez un aperçu des travaux des élève, il y sera également question de manifestations sportives et culturelles, de créativité, d’intensité, de proximité et de perspectives… Sans oublier notre nouvelle rubrique « Nahea ra ? », « Comment fait-on ? ».

Bonne lecture à tous.

 

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