« Au centre du développement, la culture »

Fabien Dinard, directeur du Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa Rau

« Quand une société ne peut pas enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner » disait Charles Péguy.

C’est vrai qu’il y a près d’un mois, nos enfants reprenaient le chemin des écoliers. Certains pour la première fois ; d’autres pour boucler la boucle, avec le baccalauréat en ligne de mire. D’autres encore, avec la découverte de l’apprentissage professionnel.

Cette période, nous savons bien qu’elle est essentielle pour la vie des adultes de demain. Reconnaissons qu’elle ne serait pas complète, qu’elle manquerait de saveur et peut-être même de sens sans l’apport de la culture, à qui les programmes officiels ne laissent guère de place.

Une culture qui se doit, d’abord, d’être accessible au plus grand nombre. C’est essentiel. Une culture qui doit « s’enseigner », au sens de Péguy, mais qui doit également se préserver, se valoriser.

Les services et établissements du secteur culturel relèvent, unis par Hiro’a, ces missions depuis plusieurs années. Ce d’autant que les décideurs ont peu ou prou entendu l’un des messages phares des Etats généraux : au centre du développement, la culture.

En matière d’Art vivant et au programme d’octobre 2011, vous ne serez pas déçus. La Maison de la Culture et le Conservatoire vous proposent six spectacles d’une merveilleuse comédie musicale, « Kit Kat Klub » – une adaptation de « Cabaret », le fameux spectacle de Broadway – avec les comédiens et chanteurs de Gérald Mingo et les musiciens de Te Fare Upa Rau, placés sous la direction de Frédéric Rossoni.

Ce défi artistique grandeur nature inaugure la réouverture du Grand Théâtre en montrant que tous les arts, loin  de s’opposer, s’unissent pour agrandir, toujours un peu plus, le champ de la liberté.

Le salon Lire en Polynésie, organisé par l’association des éditeurs de Tahiti à la Maison de la Culture, inaugure quant à lui sa 11ème édition sous le signe de la Nature. Vaste sujet qu’écrivains, auteurs, photographes, éditeurs et scientifiques partageront avec le public sous forme de rencontres et d’animations variées.

Avec une pensée pour notre ami Jean-Marc Pambrun, qui, au précédent Salon du Livre, avait remporté le prix de l’intervention la plus humoristique… Cette année, Jean-Marc aura manqué sa rentrée terrestre… mais sûrement pas céleste.

Bonne lecture.

 

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