Hiro’a n°189 – Le saviez-vous ?

Service de l’Artisanat traditionnel (ART) – Pu Ohipa rima΄ī

Rencontre avec Marielle Gausserand, chargée du développement et de l’animation du secteur de l’artisanat traditionnel. Texte : Suliane  Favennec – Photos : ART.

Retour des formations générales du service de l’artisanat

Elles reprennent du service dès les prochains salons. Les formations générales sont de nouveau proposées aux artisans, en particulier à ceux des archipels qui se déplacent lors des salons historiques. Explications.

Depuis leurs débuts, les formations générales connaissent un franc succès. Ludiques, complémentaires et accessibles à tous, elles permettent d’apporter un véritable plus à l’artisan. Organiser une deuxième année de formations était donc une évidence pour le service de l’artisanat traditionnel. Elles sont dispensées durant les salons historiques comme le salon des Marquises ou des Australes, de manière à toucher les artisans des archipels, car c’est l’unique moment de l’année où ils sont réunis au même endroit. Pour cette fin d’année, trois modules sont proposés entre octobre à décembre : comptabilité et gestion, techniques de vente et ouverture de patente. Chacune de ces formations apporte un savoir essentiel à la professionnalisation de l’artisan. La première se concentre sur l’aspect administratif et la gestion. “L’artisan doit savoir gérer son entreprise, il doit savoir quelles sont ses obligations, quelles déclarations faire, les différents documents comptables qu’il doit tenir”, explique Marielle Gausserand, chargée du développement et de l’animation du secteur de l’artisanat traditionnel. La formation “techniques de vente” permet d’améliorer sa manière de présenter ses produits, son stand, d’aborder le client ou de prendre congé. “C’est très utile ! L’année dernière par exemple, des artisans ont modifié entièrement leur stand de manière à mettre en application ce qu’ils ont appris. Les retours ont été très positifs, ça leur a beaucoup apporté !”.

Se professionnaliser

La troisième formation intitulée “ouvrir sa patente” est primordiale pour tout artisan déjà installé dans le secteur. L’un des buts du service de l’artisanat est d’accompagner les artisans traditionnels vers la prise de la patente selon leurs revenus. “On ne poussera pas un artisan qui commence à peine ou qui fait ça en activité complémentaire. Par contre, ceux qui commencent déjà à avoir un certain chiffre d’affaires, on les encourage à le faire.” Ces trois modules sont dispensés par trois formatrices et organismes différents. Cette année, toutes les formations se déroulent au service de l’artisanat traditionnel dans la salle de réunion au rez-de-chaussée. Elles se font sur une demie journée, en matinée uniquement, et par groupe de dix. Les artisans des salons sont prioritaires, mais s’il reste de la place, les artisans de Tahiti peuvent également y participer. Il est possible de participer aux trois formations comme à une seule. “Ces formations sont une manière de les professionnaliser : qu’ils soient plus à l’aise, qu’ils sachent gérer une entreprise et être autonomes. Les retours des dernières formations sont très bons. On a d’ailleurs de plus en plus de demandes de patentes.” Un service de transport sera mis en place pour les salons qui se déroulent à Māma΄o afin d’emmener et ramener les artisans. À chaque salon, les personnes intéressées doivent s’inscrire par le biais des organisateurs.

Vous aimerez aussi...