Hiro’a n°172 – La culture bouge : Deux expos pour valoriser le patrimoine et la création

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La culture bouge – Centre des métiers d’art (CMA) – Pu Ha΄api΄ira ΄a toro ΄a rima ΄i

Deux expos pour valoriser le patrimoine et la création

Rencontre avec Viri Taimana, directeur du Centre des métiers d’art.Texte : Alexandra Sigaudo-Fourny – Photos : CMA

172 p10 Afata Gilbert

Que vous soyez collectionneurs, amoureux de l’art et du design ou simples curieux, ne manquez pas les deux expositions du Centre des métiers d’art en ce mois de février. Élèves en cours de formation proposeront des œuvres issues et ou inspirées du patrimoine, puis anciens élèves diplômés et enseignants vous dévoileront des pièces contemporaines uniques. C’est le moment de faire de belles acquisitions.

Voilà deux expositions à ne pas rater en ce mois de février au Centre des métiers d’art. La première, qui se tiendra le mardi 15 février de 18h30 à 22 heures, est une exposition-vente des travaux des élèves du Centre. Toujours très attendue par les collectionneurs, elle met en lumière le travail des élèves dans le cadre de leur formation technique du patrimoine sculptural et ornemental. C’est ici, et seulement ici, que vous trouverez ti’i tahitien et mangareviens dans les proportions. De même, le Centre s’attache dès que possible à ne reproduire des objets que dans leur matière d’origine, tels que les anciens les réalisaient. Un bonheur pour les puristes.

Évaluer, vendre… tout un apprentissage

À cette occasion, vous pourrez également admirer la gravure des Australes que l’on trouve peu à Tahiti, mais aussi quelques sculptures marquisiennes. « Si vous n’avez pas la chance de vous déplacer dans les archipels pour acquérir ces œuvres touchant au patrimoine polynésien, c’est ici que vous pouvez les trouver, au Centre des métiers d’art », précise Viri Taimana, le directeur du Centre. Mais toutes les œuvres présentées ne s’inscrivent pas dans la reproduction du patrimoine, une partie relève de la création, celle de pièces contemporaines par les élèves dans le cadre de leur diplôme. Les connaisseurs pourront repérer les créateurs de demain et acquérir des pièces uniques à des prix abordables. Pour les élèves, outre la satisfaction de montrer leurs œuvres au public, cette exposition-vente s’inscrit dans leur formation professionnelle et dans un parcours de création, conception et vente. Ils apprennent à évaluer les prix de leurs œuvres, mènent une réflexion sur la valeur et la vente. « C’est un exercice difficile pour eux, car ils ignorent où se situe le marché de telle ou telle pièce. Pourtant, beaucoup devront s’y confronter dans leur activité professionnelle. Ils doivent connaitre le marché », argumente Viri Taimana. En tout, ce sont près de trois cents œuvres qui seront en vente.

Une vitrine pour la licence

La deuxième exposition, le 18 février, réunit enseignants et anciens élèves. Une exposition qui permet aux jeunes artistes de garder un lien avec le Centre et leur offre de la visibilité. Chacun pourra exposer plusieurs pièces en peinture, sculpture, gravure ou encore textile. Cette exposition servira aussi de vitrine dans le cadre de la visite de l’inspectrice générale des métiers d’art et de design pour l’ouverture d’une licence (DN MADE). Cette licence est dispensée dans le cadre d’une collaboration entre un établissement de développement culturel et une université. En Polynésie, le Centre des métiers d’art, l’université de Polynésie française et l’institut des récifs coralliens du Pacifique seraient ainsi associés.

PRATIQUE

• Exposition-vente des travaux des élèves le 15 février de 18h30 à 22 heures

• Exposition des enseignants et des anciens élèves le 18 février de 18h30 à 21 heures

• Entrée libre

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