Hiro’a n°170 – La Culture bouge : Festival Haere Mai, que vivent les arts et les artisans !

Rubrique Culture Bouge

RENCON TRE AVEC TUKI EYRAUD, COMMUNICATION DU MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES,

KEVIN VAN BASTOLAER, ADJOINT A LA COMMUNICATION ET LA PRODUCTION A LA MAISON

DE LA CULTURE ET LOANA TUPUHOE, AGENT DE DÉVELOPPEMENT AU SERVICE DE L’ARTISANAT.

Texte : Delphine Barrais – Photos : TFTN, MTI, ART et Vaiarii Mailion

Festival Haere Mai, que vivent les arts et les artisans !

HANA PUPU 'ORI

Ils sont restés fermés pendant des semaines, mais les théâtres, musées et salles de spectacles peuvent à nouveau recevoir les artistes et leur public. Avec le festival Haere Mai qui va faire vibrer les établissements, c’est toute la culture qui prend un nouvel élan.

Cette fin d’année, la culture prend un nouvel élan grâce au festival Haere Mai. Les arts et les artistes peuvent à nouveau s’exprimer, les partenaires économiques retrouver une activité et le public rêver. L’un des objectifs de ce festival, organisé sous l’égide du ministère de la Culture avec le Musée de Tahiti et des îles, la Maison de la culture, le Service de l’artisanat mais aussi l’Office polynésien de l’habitat est de « repositionner la culture au cœur des consciences ». Kevin Van Bastolaer de la Maison de la culture ajoute : « Ce festival a pour objectif de rendre la culture à nouveau accessible et de soutenir les acteurs du secteur culturel, ainsi que les prestataires qui œuvrent pour le secteur. » Tout sera entièrement gratuit.

Pour le Service de l’artisanat, il semblait naturel et évident de suivre l’élan. Les artisans aussi ont souffert de la crise et ont besoin de retisser du lien. A l’occasion du festival, ils accueilleront les visiteurs dans un village à la Maison de la culture du 30 novembre au 4 décembre, puis dans le jardin du Musée de Tahiti et des îles du 10 au 12 décembre. En plus, ils iront à la rencontre de ceux qui ne pourront faire le déplacement, directement dans les maisons de quartier et les centres d’hébergement étudiants.

Concerts et spectacles

Au Grand théâtre, trois soirées accessibles en ligne et en présentiel, se déclineront en concerts et spectacles de ΄ori Tahiti. Les prestations seront notamment diffusées en Facebook live sur les pages de TFTN et du groupe OPT. La magie de Noël pourra opérer avec le Conservatoire artistique de la Polynésie française, le dernier soir. La Maison de la culture a souhaité également accompagner le milieu des DJ. En partenariat avec le groupe OPT, elle diffusera sur les réseaux sociaux et sa plateforme numérique, quatre émissions mettant en avant six DJ polynésiens. Au Musée de Tahiti et des îles le public pourra profiter de deux jours d’ateliers d’art et d’artisanat, ainsi que trois soirées de concerts. Des projections de films du Fifo seront également proposées. Un programme riche, porté par les associations partenaires et le Service de l’artisanat.

Les producteurs privés et les troupes de danses traditionnelles pourront également profiter de la dynamique. Après l’annulation du Hura Tapairu, la Maison de la culture remet de nouvelles dates à leur disposition.

Le festival Haere Mai sera accessible au-delà des seuls établissements participants. En effet, grâce au numérique, il se poursuivra en ligne avec la diffusion de nouveaux épisodes de « Hui Heiva – Histoire de Heiva » sur la plateforme numérique « Culture chez vous » de la Maison de la culture.

Danse et musique à la Maison de la culture

Du 2 au 4 décembre, le festival s’installera au Grand théâtre de la Maison de la culture. Pepena lancera les festivités le vendredi 2 de 18 heures à 19 heures. Il sera suivi du groupe de danse Hei Tahiti entre 19h15 et 20h15.

Le lendemain, Maruao assurera le concert de 18 à 19 heures et la troupe Hana pupu ΄ori, le spectacle de danse de 19h15 à 20h15.

Enfin, le traditionnel concert de Noël du Conservatoire artistique de Polynésie française aura lieu le 4 décembre de 19h15 à 20h15.

Les arts mêlés au Musée

Une trentaine d’artistes prendront leurs quartiers dans les jardins du Musée de Tahiti et des iles les 10, 11 et 12 décembre. Ce bon vieux Sam accompagnera le public tout au long de l’évènement.

Chaque soir, seront proposés plusieurs concerts de différents styles : Pepena, Hauata, Anani ukulele, Dj Atomi… Samedi et dimanche des déambulations artistiques auront lieu avec notamment Libor Prokop, Inga au violon. Les All-in One réaliseront une flashmob. Il y aura également des projections de films documentaires du Fifo. Ateliers et performances collaboratives sont au programme avec des artistes peintres, des dessinateurs, des illustrateurs et sculpteur. Ninerei, Miko et Pitore réaliseront des œuvres en direct sur plusieurs créneaux. Concerts les 10, 11 et 12 décembre de 17h30 à 21h- attention places limitées. Ateliers : les 11 et 12 décembre, de14h à 17h  dans la limite des places disponibles

Du côté des artisans : transmettre des gestes ancestraux

Une place est faite également aux artisans. Un village qui leur est dédié restera ouvert du 30 novembre au 4 décembre dans les jardins de la Maison de la culture. Il sera géré par la fédération Papaoa présidée par Micheline Chong. Les visiteurs y trouveront bijouterie traditionnelle, vannerie, couture, sculpture, tīfaifai… Des démonstrations seront programmées tout au long de l’exposition comme la confection des décorations de Noël en pandanus, découper et bâtir un tīfaifai

Par ailleurs, des artisans ont proposé des ateliers (bijouterie traditionnelle, pāreu peints, tressage et tīfaifai), dans les deux centres d’hébergement d’étudiants (Paraita et Outumaoro) et les maisons de quartiers tous les samedis (13, 20, 27 novembre et 4 décembre) de 14 heures à 16 heures.

Enfin, au Musée de Tahiti et des îles, le samedi 11 et dimanche 12 décembre, de 14 heures à 17 heures, seront mis en place des ateliers d’artisanat gratuits (pāreu peints, vannerie, création en coquillage et tressage en feuille de cocotier).

À la croisée entre tradition et création, l’artisanat traditionnel fonde sa longévité sur la transmission. Apprendre à tresser, à réaliser des parures en coquillage, utiliser le pae’ore, le nī΄au, c’est aussi s’inscrire dans une pratique ancestrale, répéter des gestes inscrits dans un patrimoine riche de sa diversité et de ses partages.

Pratique

L’entrée à ces soirées est gratuite. Une billetterie sera mise en place pour toutes ces soirées sur place et en ligne.

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