Hiro’a n°155 – La culture bouge : Une classe de manga au Conservatoire

Hina

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LA CULTURE BOUGE  – Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) – Te Fare Upa Rau

Une classe de manga au Conservatoire

Rencontre avec Fabien Mara Dinard, directeur du Conservatoire artistique de Polynésie française et Frédéric Cibard, chargé de communication du CAPF. Texte : MO

Pour la rentrée, le CAPF propose une nouvelle classe expérimentale d’art visuel, le manga, dont l’objectif principal est d’en faire un nouveau vecteur vers la culture polynésienne.

Le Conservatoire n’en finit pas de s’étoffer de nouvelles propositions visant à attirer la jeunesse vers la découverte du monde culturel polynésien. En effet, après avoir intégré le dessin numérique au sein de la section d’arts visuels, le directeur, Fabien Mara Dinard, a décidé d’ouvrir une nouvelle classe  –expérimentale – de manga.

Le manga est une bande dessinée d’origine japonaise. Il a énormément de succès auprès des jeunes du monde entier, popularisé notamment par le dessin animé japonais. Le fenua ne fait pas exception à la règle et certains jeunes talents tentent de développer leurs propres projets. C’est d’ailleurs grâce à la rencontre avec un jeune Polynésien passionné de manga qu’est venue l’idée au directeur du Conservatoire de proposer cette activité au sein de l’établissement. « J’ai rencontré un ancien élève du Conservatoire et j’ai pu voir ce qu’il réalise, explique Fabien Mara Dinard. Cela m’a vraiment intéressé car c’est complètement transposable. »

Former au dessin et à la culture locale

Le projet, qui par ailleurs a déjà obtenu le soutien du ministère de la Culture, a pour but de mieux faire connaître les richesses de la culture locale à la jeunesse polynésienne. « L’idée est d’utiliser la technique du manga, en se reposant sur le succès que celui-ci a auprès de la jeunesse, pour développer, pourquoi pas, des bandes dessinées à partir de nos légendes, précise Fabien Mara Dinard. Nous espérons, par ce vecteur, attirer une autre catégorie de jeunes, ceux qui aiment dessiner des mangas par exemple, afin de leur donner de bonnes bases mais aussi, par ce moyen, de les introduire au monde culturel polynésien. »

La classe expérimentale de manga doit compter une douzaine d’élèves et est animée par Tamaterai Teheiura, chaque samedi matin, précise Frédéric Cibard, chargé de communication de l’établissement. Si le programme n’était pas totalement finalisé à l’heure où nous mettions sous presse, les élèves devraient démarrer par l’apprentissage du dessin avant d’entamer réellement la spécialisation vers le manga et le dessin numérique. « Nous disposons, au sein de la section d’arts visuels, d’ordinateurs dotés de logiciels de dessin. À la base, les élèves apprennent d’abord à dessiner à la main puis découvrent les possibilités qu’offre le dessin assisté par ordinateur », continue Frédéric Cibard.

Si la finalité de ce projet vise principalement à la formation de jeunes dessinateurs polynésiens et leur initiation à la culture locale, le directeur en attend un autre retour : « Le manga peut devenir un moyen de faire connaître la culture polynésienne dans le monde entier. J’imagine tout à fait Hiro et ses hauts faits racontés dans un manga, par exemple. » Et pourquoi pas, à terme, imaginer des dessins animés japonais basés sur ces futurs mangas polynésiens ? Le pari est lancé !

PRATIQUE

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Leg :

Hina.

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