N°102 – « Tämau ou la permanence » : danse des cultures

Conservatoire Artistique de Polynésie française – Te Fare Upa RauSimon Pillard chef du grand orchestre symphonique du Conservatoire

Maison de la Culture –Te Fare Tauhiti Nui

 

Par Frédéric Cibard, chargé de la programmation et de la communication du Conservatoire.

 

 

Quand un orchestre symphonique fait danser les ballets traditionnels et classiques au Grand Théâtre…

 

Les vendredi 20 et samedi 21 mai à 19h30, le Conservatoire Artistique et la Maison de la Culture proposent deux soirées de rêve, inédites,

qui seront sans aucun doute prises d’assaut par les passionnés des arts classiques et traditionnels : « Tāmau ou la permanence » propose, sur une mise en scène de John Mairai, de délivrer un message sur les grands cycles de la vie illustrés par les danses de deux ballets classiques croisant les danseurs de haut niveau de Te Fare Upa Rau. Le défi artistique – et humain – est de taille. Pour son spectacle classique de fin d’année au Grand Théâtre de la Maison de la Culture, le Conservatoire Artistique voulait tracer un pont liant les cultures classique et traditionnelle. Ces deux cultures ne vivent-elles pas côte à côte depuis plus de 35 ans dans les espaces de Te Fare Upa Rau ? Ce d’autant que le grand orchestre symphonique, dirigé par Simon Pillard, avait inscrit à son programme le célèbre « Bolero » de Ravel, œuvre majeure du répertoire mondial, et six autres pièces rendant hommage à la danse : pour les connaisseurs il s’agit des « Indes Galantes » et de « La Nuit » de Rameau, l’air du « Génie du froid », de Purcell ; du second mouvement de la septième symphonie de Beethoven, de « La nuit sur le mont chauve » de Modeste Moussorgsky et de « La danse macabre » de Saint Saëns. Soit une progression affirmée partant de la musique baroque jusqu’à Ravel et l’ère moderne avec ces célèbres répétitions de l’air du boléro, allant jusqu’à l’explosion finale. Danse du sens : naissance et renaissance… L’idée, véhiculée par le coordonnateur de la section classique, Guillaume Dor, fera son chemin. Sur Ravel et le Boléro, pourquoi ne pas convier les grands élèves des classes de ‘ori tahiti ? Et pourquoi ces élèves ne rencontreraient-ils pas des danseurs classiques ? Et enfin, pourquoi ne pas intégrer, également, des percussions traditionnelles ? L’idée, faisant son chemin, frappa aux portes des écoles Annie Fayn et André Tschan, qui acceptèrent tout comme Vaehakaiki Urima, professeur de ‘ori tahiti de Te Fare Upa Rau pour les élèves de haut niveau, ce véritable défi chorégraphique. Il ne manquait qu’une petite étincelle de lumière, un Prométhée, afin de donner une âme, un ciel commun à l’histoire. Cette étincelle, John Mairai allait l’apporter, en tant que metteur en scène. Il proposa à Fabien Dinard, directeur du Conservatoire, « Tāmau », l’idée de permanence et de continuité du cycle de la vie correspondant également à ce geste de la danse traditionnelle appelant un basculement régulier des hanches. « Tāmau, mai te rā e hiti e te rā e taha : permanence comme le soleil qui se lève, le soleil qui se couche » écrira-t-il. « Tāmau », enfin, comme un retour à l’essentiel : comme ce balancier faisant osciller nos destinées entre la vie et la mort. On ne vous dévoilera pas tout de ce spectacle faisant intervenir un héros mythique du triangle polynésien, le grand Maui, lui qui voulut, lors d’un dernier exploit, apporter la lumière de la vie éternelle aux Humains. Mais on vous donne rendez-vous dans le prochain Hiro’a pour une rencontre avec les grands acteurs de ce spectacle qui promet de marquer d’une pierre blanche le temple de la culture.

 

« Tämau ou la permanence » : Pratique

  • Vendredi 20 et samedi 21 mai 2016, à 19h30, sur la scène au Grand Théâtre de la Maison de la Culture en coproduction avec TFTN.
  • Mise en scène de John Mairai.
  • Avec : les musiciens de l’orchestre symphonique du Conservatoire, dirigé par Simon Pillard ; les danseurs des écoles Annie Fayn et André Tschan ; les danseurs de ‘ori tahiti de haut niveau du Conservatoire, dirigés par Vaehakaiki Urima ; les musiciens de l’orchestre traditionnel du Conservatoire ; les techniciens de la Maison de la Culture.

 

Plus d’infos à venir prochainement !

 

 

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