Hiro’a n°159 – Culture bouge : Le Conservatoire, vivier de jeunes chanteurs

Culture bouge

Conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) – Te Fare Upa Rau

Rencontre avec les jeunes chanteuses Tinalei, Noémie et Bruno Demougeot, coach vocal, professeur au Conservatoire artistique de la Polynésie française – Te Fare Upa Rau. Texte et photo : Pauline Stasi.

Le Conservatoire, vivier de jeunes chanteurs

Élèves de Bruno Demougeot, professeur et coach vocal au Conservatoire artistique de la Polynésie française, Noémie et Tinalei ont toutes deux en commun la même passion pour la chanson et l’envie de chanter.

Véritable vivier de jeunes talents, le Conservatoire aide ses élèves à s’épanouir dans leur passion. Parmi eux, deux jeunes chanteuses, Noémie et Tinalei, qui ont une actualité bien chargée. « Elles ont vraiment un grand potentiel. Mon rôle n’est pas de changer leur façon de chanter, mais de les accompagner dans le talent qu’elles ont déjà. Je vais plus les conseiller dans le côté artistique, pour être en confiance sur scène, car techniquement, elles possèdent déjà un excellent niveau. Avec la chorale, je vais davantage leur apprendre à chanter en harmonie, à plusieurs, car elles ne connaissaient pas ce domaine », précise Bruno Demougeot, professeur au Conservatoire artistique de la Polynésie française en parlant de ses deux élèves.

Révélées dans des émissions de télévision

La jeune Noémie, treize ans, vient de sortir un single Dear mister presidents où elle interpelle les chefs d’Etat sur la protection de l’environnement. Le clip vidéo de la chanson sera utilisé par le Pays pour promouvoir ce combat dans les différentes rencontres internationales. L’adolescente a été révélée par l’émission « The Voice kids 7 » diffusée en septembre 2020. Son interprétation de la chanson Creep de Radiohead avait fait retourner les quatre coachs. Pour Bruno Demougeot, qui la coache depuis deux ans, « Noémie dispose de qualités exceptionnelles. Elle a une superbe voix. Je lui apprends à canaliser son énergie pour qu’elle donne le meilleur dans le chant. Elle a déjà une superbe technique ».

Tinalei, elle, a quatorze ans, et s’est fait connaître dans l’émission « La France a un incroyable talent », où elle était arrivée en demi-finale en 2019. Elle participe en janvier au concours des Voix des Outre-Mer à l’Opéra de Paris, organisé par le contre-ténor martiniquais Fabrice di Falco. « Tinalei est vraiment très douée, très talentueuse, elle est très autonome, très mûre pour son âge. Je l’accompagne dans les tonalités. Elle a aussi une technique parfaite. Je pense qu’elle peut faire un très beau parcours à Paris, j’y crois vraiment », conclut Bruno Demougeot.

 


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Noémie, une chanteuse engagée

Que retiens-tu de ton expérience de « The Voice kids 7 » ?

Noémie : « C’était une superbe expérience, j’ai vraiment beaucoup appris pendant l’émission. J’étais coachée par la chanteuse Jenifer, j’ai rencontré plein de gens. C’est un bon tremplin. »

Quelle est ton actualité ? 

« Je viens de sortir un single Dear Mister Presidents. La chanson est en anglais. Je m’adresse aux différents présidents du monde entier pour qu’ils prennent davantage en compte les problèmes de l’environnement, du réchauffement climatique. Il est vraiment urgent de réagir pour sauver la planète. Je m’intéresse depuis longtemps à l’environnement. Ma mère, Sabrina, a écrit les paroles et mon père, Maxime, a composé la musique et moi, je la chante. La chanson a été enregistrée avec Heremoana Ebb. On a tourné le clip avec Jerry Tevai. La chanson est disponible sur les plateformes de streaming comme YouTube. »

Tu as d’autres projets ?

« Oui, toujours dans la chanson. J’ai un autre single qui doit sortir prochainement aussi, il s’appelle Porinetia, mon amour. Tout est déjà prêt. »

 


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Tinalei, soprano à l’Opéra de Paris

Quelle est ton actualité ? 

Tinalei : « Je vais participer au concours des Voix des Outre-Mer qui va avoir lieu le vendredi 22 janvier à l’Opéra de Paris. Je vais chanter deux grands airs d’opéra. Ce concours est spécialisé dans l’opéra. Pour moi l’opéra, c’est la base de tout. Ce concours est destiné à révéler des talents de l’opéra dans les territoires ultramarins. C’est la première fois que la Polynésie française est représentée. Je suis la plus jeune des candidates. »

Comment s’est déroulée la sélection ?

« Normalement, les organisateurs devaient venir à Tahiti pour les sélections, mais avec le coronavirus, forcément cela n’a pas été possible. Finalement, j’ai envoyé plusieurs vidéos où je chantais plusieurs airs de mon répertoire, des airs classiques et même de pop. Ils les ont visionnées et m’ont dit que je pouvais aller en finale. Dès mon arrivée à Paris début janvier, je vais me rendre à l’Opéra de Paris pour m’habituer à la salle. Il n’y a pas de micro, il va falloir bien chanter. Pour le concours, je m’entraîne pas mal. Je suis tous les dimanches matin des masterclass avec un ténor à Paris. »

Quelle est ta voix ?

« Je suis soprano. J’arrive à monter très haut. J’ai commencé le chant à neuf ans, cela fait cinq ans que je chante. Je passe beaucoup de temps au Conservatoire. »

Tu as déjà sorti un single ?

« Oui, j’ai sorti un single Poison il y a quelques mois, j’ai écrit les paroles et j’ai composé la mélodie chantée. Pour l’instrumental, c’est Bruno Demougeot qui l’a assuré avec la classe musique virtuelle. »

Tu es déjà en terminale, que souhaites-tu faire après ? 

« Après mon Bac, j’aimerais faire une école de chant à Londres qui est internationalement reconnue. »

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