N°101 – Confectionner son éventail en pae’ore  

Nathalie TearikiService de l’artisanat traditionnel  – Pu ‘ohipa rima’i

Rencontre avec Nathalie Teariki, de l’association Pare Pirae

 Texte et photos : MD.

 

La vannerie permet de produire une multitude d’objets utiles dans la vie quotidienne. Avec cette chaleur, nous avons décidé de vous apprendre comment tresser et créer son propre éventail.

Matériel nécessaire :

Une aiguille

Un couteau (ou un ciseau)

Plusieurs feuilles de pae’ore (6 pour un éventail moyen)

Une tige de bambou d’un peu moins de 2 cm de largeur

Le tressage :

1 : Prendre 6 feuilles de pae’ore et les plier en deux (la taille d’une largeur d’éventail) puis les couper

2 : Rouler les feuilles dans le sens opposé pour les aplatir

3 : Faire 4 brins par feuille en enlevant la partie rigide du milieu. Au total, préparer près de 20 brins

4 : Réaliser le brin central, un peu plus large pour le bambou (qui servira de manche)

5 : Positionner le brin central plié en deux (sans le bambou). Perpendiculaire à celui-ci, deux brins (plats et non pliés) sont positionnés plus bas

Astuce : alterner le côté dur et le côté souple des brins positionnés à l’horizontal de gauche à droite, afin d’équilibrer la rigidité de l’éventail

6 : Plier des deux côtés (forme triangulaire) pour ramener les brins vers le bas, pour le passer sous le brin suivant

7 : Passer chaque brin l’un sous l’autre en tressant vers le bas (l’éventail s’élargit). L’opération est répétée sur la largeur entière, en ajoutant toujours le brin suivant en-dessous pour poursuivre le tressage

8 : Une fois la largeur souhaitée atteinte (la moitié de l’éventail), plier deux fois le brin de manière triangulaire et de chaque côté, pour ramener le tressage dans le sens inverse

9 : Passer chaque brin l’un sous l’autre en tressant vers le bas (même opération mais le bas de l’éventail se resserre pour faire un losange)

10 : Une fois l’éventail tressé, ramener les surplus de brins vers le haut pour consolider l’ensemble et éviter que l’éventail ne se détende

11 : Enfiler le bambou dans le brin central jusqu’en haut, puis tresser deux brins croisés pour habiller le manche

12 : À l’aide d’une aiguille et d’un petit brin, traverser des deux côtés puis coudre une rose par exemple, pour habiller et attacher le tout au croisement manche-éventail. Tailler les brins qui dépassent de l’éventail et… le tour est joué !

 

Nathalie Teariki a 67 ans et elle continue de travailler et de vivre de sa passion : l’artisanat. Au-delà de la vannerie qui est sa spécialité (elle vient de Rimatara), elle produit du monoï, réalise des tifaifai ainsi que des bijoux artisanaux. Aujourd’hui, sa plus grande fierté reste la transmission de son savoir-faire à ses enfants.

 

 

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