« Vivre une expérience qui vous imposera la nécessité de revenir »- Février 2012

10 questions à

 

Elie Chouraquie

 

« Vivre une expérience qui vous imposera la nécessité de revenir »

 

Le nouveau président du jury du 9ème FIFO possède, à l’image de notre festival, de multiples visages. Auteur, producteur, réalisateur, metteur en scène, Elie Chouraquie est définitivement à l’aise dans tous les genres.

 

Connaissiez-vous le FIFO ?

Je ne connais pas le FIFO, il me tarde de le découvrir.

 

Comment avez-vous ressenti le fait d’être choisi comme président du jury du FIFO 2012 ?

Le choix d’un président de festival par un comité organisateur est toujours mystérieux… et flatteur. On ne propose pas cette responsabilité à quelqu’un pour lequel on a peu d’estime. Ce choix, donc, m’a beaucoup touché.

 

Comment concevez-vous votre rôle ?

Mon rôle est à la fois très compliqué et très simple. Compliqué car il s’agit de départager des oeuvres qui, si elles ont été sélectionnées, sont le travail de femmes ou d’hommes de talent. Simple pour la même raison… Raison à laquelle s’ajoute simplement l’inquiétude de celui qui décide. Puisque choisir c’est toujours perdre quelque chose.

 

Est-ce que vous connaissez l’Océanie ?

Je connais mal l’Océanie, mais je compte bien créer des liens avec ce continent… C’est le rêve des voyageurs. Vivre une expérience qui vous marquera à jamais et vous imposera la nécessité de revenir.

 

Quel regard portez-vous sur le cinéma Océanien ?

J’aurais un regard plus aigu à mon retour.

 

Qu’est-ce qu’un « beau » documentaire ou un documentaire « réussi » selon vous ?

Un documentaire réussi, comme un long métrage, est un récit qui durant les minutes de sa projection, vous fait oublier où vous êtes, qui vous êtes, avec qui vous êtes et vous laisse épuisé, nostalgique, émerveillé, ébloui, bouleversé, lorsque les lumières se rallument.

 

Au hasard, y en a t-il qui vous a particulièrement marqué ?

Oui. « Microcosmos » de Perrin et dans un tout autre style plusieurs documentaires « engagés » sur la violence, l’horreur et les guerres dans le monde, auxquelles nous sommes tellement habitués qu’on en oublie presque qu’elles existent.

 

Quels sont vos projets en ce moment ?

« Aïda », l’opéra de Verdi que je monte aux Opéras en plein air. Mon prochain film tiré du livre de Fabrice Himbert : « L’origine de la violence ».

 

Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de votre carrière, ce serait quoi ?

Tout.

 

Un message à nos lecteurs en attendant le FIFO ?

Bonne année ! Grande année… Bien sûr.

 

 

ENCADRE

Quelques films d’Elie Chouraqui…

– Celle que j’aime (2009), avec Marc Lavoine, Gérard Darmon

– Ô Jerusalem (2006), avec Patrick Bruel

– Harrison’s flowers (2000), avec Andie MacDowell, Adrien Brody…

– Les marmottes (1993), avec Jean-Luc Anglade

 

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