Entre danse traditionnelle et audiovisuel

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Décembre est le mois de tous les rêves, de tous les espoirs, qui ne resteront pas de belles promesses : entre le concours du Hura Tapairu et la soirée des trophées de l’APAC, beaucoup vont croire au papa Noera !

L’audiovisuel polynésien à l’honneur

Vous connaissez tous désormais l’APAC, l’Aide à la Production Audiovisuelle et Cinématographique, insufflée par le succès du FIFO et mise en place en 2007. L’objectif de cette mesure ?  Favoriser les productions audiovisuelles réalisées en Polynésie française (films de fiction et d’animation, documentaires, clips, etc.). Rappelons qu’à l’issue de la précédente commission, en avril 2009, 33 millions d’aides ont été proposés. En 2008, ce sont près de 46 millions d’aides qui ont été accordés à 23 porteurs de projets reconnus comme faisant la promotion du Pays, de la richesse de son patrimoine culturel et naturel. Afin de faire connaître au public les productions ainsi réalisées, le premier festival du film APAC va être organisé le 15 décembre, au Petit Théâtre de la Maison de la Culture. Une magnifique manifestation au cours de laquelle des trophées de l’APAC récompenseront les meilleures réalisations audiovisuelles locales parmi une sélection de 14 oeuvres soutenues par l’APAC depuis la création de la commission. A cette occasion, des réalisations inédites seront projetées : le making-off du tournage d’ « Une Lubie de M. Fortune »*, de très courts-métrages conçus et tournés par des étudiants, etc.

Où et quand ?

– Petit Théâtre de la Maison de la Culture
– Mardi 15 décembre, de 18h à 22h
– Entrée libre
– Renseignements : Nelson Tapare au 48 40 63

* Ce téléfilm a été tourné en juillet dernier à Tahiti et Moorea. Cette production, destinée à France 2, a été réalisée par Philippe Venault et scénarisée par Patrick Laurent, d’après le roman anglais de Sylvie Townsend Warner.

Déferlement de Raromatai au Hura Tapairu !

Pour la cinquième édition de ce magnifique concours de danse traditionnelle, les groupes des îles débarquent en force ! De Huahine ou de Bora Bora, les danseurs ne reculent pas devant l’effort, la distance et une organisation à toute épreuve pour participer au Hura Tapairu. Ne dit-on pas que la passion soulève le monde ? Là, elle pourrait bien soulever les planches du Grand Théâtre ! Préparez-vous à vivre un Hura Tapairu inspiré…

Tamarii hotu hiva nui

Leila Alexandre est la chef de ce groupe aussi jeune que motivé. Crée à l’occasion du Heiva i Huahine 2009, lors duquel les Tamarii hotu hiva nui ont remporté de nombreux prix, Leila a souhaité faire partager sa passion du ‘ori à son île natale, Huahine ; mais aussi au public tahitien ! « C’est une grande joie pour nous tous de participer pour la première fois au Hura Tapairu. Dans le milieu de la danse, la réputation de ce concours est telle que nous n’avons pas hésité à tenter l’expérience. La danse est un bon moyen de faire bouger nos jeunes et surtout de leur faire ressentir la fierté de représenter leur île. » La détermination de Leila ? Faire vivre la culture de Huahine auprès du public tahitien, « leur montrer notre particularité et notre authenticité, l’expression de notre cœur et de notre corps ». 30 artistes feront donc le déplacement à Papeete pour nous dévoiler toute leur originalité et leur énergie !

Raivaihiti Bora Bora

Keven, charismatique chef de ce groupe montant qui fait de plus en plus parler de lui, revient au Hura Tapairu pour la 3ème année consécutive. « Jamais 2 sans 3, s’amuse-t-il. Je ne suis pas du genre à laisser tomber… Ce concours nous plait beaucoup et je compte bien le gagner un jour ! » Et pour cela, il est prêt à donner le maximum. Deux formations participeront plus de 50 personnes viendront jusqu’à Papeete uniquement pour révéler au public la singularité de Bora Bora, « notre petit truc en plus », comme l’exprime Keven. « Le Hura Tapairu a eu un impact formidable chez nous. Pour pouvoir participer à la première édition, j’avais été obligé d’aller chercher les danseurs ; désormais, ce sont eux qui viennent se présenter massivement pour danser avec nous !, se réjouit le chef de groupe. Découvrir la confrontation à Tahiti les motive énormément, c’est très positif. Nous répétons depuis le mois d’Août et j’organise régulièrement des animations pour récolter des fonds, afin de payer le déplacement de mes artistes. » Un dévouement sans précédent pour Keven, dont la vie tourne exclusivement autour de la danse. Attention, car son enthousiasme est contagieux !

O Marama (Bora Bora)

26 ans que Marama Dugan « sévit » sur le ori à Bora Bora, où il participe tous les ans au Heiva, et propose des spectacles privés. 26 ans qu’il mène sa troupe avec  créativité et… sévérité ! C’est lui qui l’affirme : « Je suis très strict dans l’exécution des chorégraphies. Je dirais même que j’exige de mes danseurs une discipline militaire ! » Cette rigueur est peut-être une des clés de sa longévité, mais pas seulement. En 26 ans, pas un essoufflement. Les conventions et la routine, très peu pour Marama… Bousculer les codes et les attentes sont plus dans ses habitudes ! Ainsi, l’inspiration demeure, intacte à chaque spectacle. Où la trouve-t-il ? Elle habite

ses nuits. « Pour notre première participation au Hura Tapairu, j’ai choisi le thème du rêve, parce que c’est toujours ainsi que me viennent mes idées de spectacles. » Et pourquoi avoir attendu si longtemps avant de venir au Hura Tapairu, me direz-vous ? « J’avoue que ce sont mes danseurs qui ont insisté pour que l’on participe. Je n’en avais pas spécialement envie au départ : trop de logistique ! Et puis je me suis laissé prendre au jeu, heureux de voir ma troupe motivée par ce projet. » C’est avec impatience que nous attendons donc de découvrir pour la première fois O Marama au Hura Tapairu, laissant augurer un show original, « magique », nous promet même Marama, et compétitif, aussi, car « si l’on vient jusqu’à Papeete, ce n’est pas pour repartir les mains vides ! » A bon entendeur !

Le souffle du Hura Tapairu

De nombreux groupes tout neufs viendront danser sur la scène du Grand Théâtre de la Maison de la Culture. Nous aurons la joie de (re)découvrir ces groupes des îles, mais aussi, à Tahiti Hinaiti, Tamarii pereaitu, Maeva et Heikohei. Tous ont le même objectif : expérimenter l’adrénaline de la scène, vivre les sensations d’une compétition, rencontrer le public, et surtout, faire partager leur passion pour le ‘ori Tahiti. Un élan artistique nouveau qui nous réserve bien des surprises, alors que pour les groupes participants dont nous avons déjà pu apprécier les talents – Manahau Tahiti, Manava Tahiti, Nohoarii, Tamarii o te faa no Tipaerui, Te Hura, Ahutoru Nui, A ori mai et Ra’mana – les mots d’ordre restent l’originalité, l’émotion et l’irrésistible envie de se faire plaisir…

Où et quand ?

– Grand théâtre de la Maison de la Culture
– Du 1er au 4 décembre 2009, à 19h00 : concours de otea et aparima, hula, ori tahito vahine et ori tahito tane
– Le 05 décembre 2009, à 19h00 : finale du Hura tapairu (otea et aparima)
– Billets en vente à la Maison de la Culture au tarif unique de 1 500 Fcfp
– Renseignements au 544 536
– www.maisondelaculture.pf

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