Internet au service de la valorisation des images de l’ICA

Rencontre avec Eric Bourgeois, Directeur de l’ICA et Marc Louvat, responsable des fonds audiovisuels de l’ICA.

Il y a trois ans, Eric Bourgeois, directeur de l’ICA, cherchait un moyen de valoriser le patrimoine de l’institution, qui soit économiquement abordable, touche le plus grand nombre de personnes et puisse mettre le maximum de documents à la disposition du public. Telle était l’équation à résoudre. Internet s’est imposé par la force des choses.

[singlepic id=65 w=320 h=240 float=left]Les révélations Internet

« La création de notre site Internet a été l’une des premières idées que nous avons développée avec une dimension de valorisation », explique Eric Bourgeois. L’impact a été rapidement positif et perdure puisque ce sont en moyenne 400 à 450 000 visites qu’enregistre le site chaque année.

Cette mise en ligne signait le début d’un développement sur le Web, aujourd’hui en constante évolution, car très vite, la notion de valorisation touristique se couplait à cette valorisation patrimoniale. « La première année, poursuit Eric Bourgeois, on s’est aperçu que les vidéos que l’on mettait en ligne servaient aussi à une promotion touristique du pays. Les gens qui voulaient voir des images de la Polynésie venaient sur notre site et il n’était pas rare que l’on ait des appels ou des mails de gens qui cherchaient des contacts en Polynésie et que l’on redirigeait, qui vers le GIE tourisme, qui vers des agences de voyages… Ça a été un phénomène très intéressant car on n’avait aucunement conscience de cette idée, un peu à la mode aujourd’hui et qui est en train de se développer, que la culture fait partie intégrante de la promotion touristique. Pour nous ça a été un vrai révélateur ».

Outre cette vitrine promotionnelle pour le tourisme local, Internet entretient également les liens entre le pays et les enfants de ce pays aujourd’hui à l’extérieur : ils ont un accès direct à leur culture, quel que soit l’endroit du monde où ils se trouvent.

[singlepic id=67 w=320 h=240 float=left]A chaque génération sa lubie : du zapping* au buzzing*

Les jeunes s’intéressent aux images de l’ICA car ils sont avant tout attirés par le médium. Les nouvelles générations sont bel et bien des enfants d’Internet. « Etre en ligne nous permet donc de toucher une autre frange de la population. Pour accentuer cette démarche on s’est créé un profil « ICA Tahiti » sur Facebook*. C’est quelque chose d’assez atypique pour une institution publique mais c’est un moyen supplémentaire pour valoriser nos images auprès du plus grand nombre. À chaque fois qu’il y a des nouveautés sur un de nos sites, elles sont notifiées sur notre profil.

On a également créé un groupe « FIFO » sur Facebook, en même temps que le blog fifo.ica.pf, qui permettaient une interactivité en temps réel pendant l’événement. Plus récemment, on a ajouté un groupe « Cinematamua » qui annonce les projections à venir et on est également sur Twitter*.

Comme ça, à chaque fois que l’on met un article du Hiro’a en ligne sur www.hiroa.pf par exemple, c’est annoncé sur http://twitter.com et sur www.facebook.com. On a créé ainsi un petit réseau qui nous permet d’être vu par pas mal de monde. La mode est au buzz*, donc on s’adapte ». Internet représente aujourd’hui 50% du travail de valorisation des fonds de L’ICA, le reste étant réparti entre les Cinematamua, les DVD… Et au niveau des retombées, c’est le Web qui semble avoir l’impact le plus rapide. Les émissions de télévision « Hiro’a, notre mémoire » et « Mémoires de Polynésie » diffusées sur TNTV participent également, localement, à cette valorisation. Le réseau Internet, lui, présente l’avantage d’avoir une visée internationale.
La double fonction d’Internet

[singlepic id=66 w=320 h=240 float=left]La multiplication des plateformes dites open source (accessibles gratuitement) et le développement du Web 2.0 (qui facilite une interactivité avec l’internaute) expliquent l’évolution récente du processus de mise en ligne de l’ICA. « Cela nous a permis de développer un site dédié aux programmes de TNTV : http://tntv.ica.pf. Car l’ICA c’est la mémoire audiovisuelle du pays, mais c’est également la mémoire documentaire des chaînes de télévision : nous avons comme devoir de garder trace du programme quotidien d’une chaîne. On ne s’était encore jamais focalisé dessus ; avec Internet, on a réussi à faire d’une pierre deux coups : conserver et valoriser. On va faire la même chose pour RFO dans le courant de l’année ». La prochaine étape est aussi l’ouverture d’un magasin en ligne qui vendra les produits culturels des différents services. « La valorisation du patrimoine, c’est également avec des nouveautés de ce genre qu’elle se fait », remarque Eric Bourgeois. Réciproquement, Internet représente une richesse inestimable pour le travail de l’ICA, comme l’explique Marc Louvat : « Il y a plein de films que l’on ne connaît pas sur la Polynésie et l’on se sert d’Internet pour collecter des informations. Toutes les institutions qui conservent des images (cinémathèques, médiathèques, universités, …) sont aujourd’hui en ligne. On peut ainsi rentrer directement en contact avec elles et trouver des films, essayer de savoir à qui ils appartiennent et éventuellement obtenir les droits. C’est une mine d’informations précieuse pour notre travail».
Tous les articles du magazine Hiro’a sont consultables sur le site www.hiroa.pf
Les sites de l’ICA
www.ica.pf
1 000 vidéos et 1 300 articles sont déjà sur le site. Vous y retrouverez également les archives des journaux de TNTV (vidéos et dérushages) : plus de 400 JT sont actuellement en ligne.
http://fifo.ica.pf
Ce blog regroupe toute l’actualité des six jours de la 6ème édition du Festival International du Film documentaire d’Océanie.
http://tntv.ica.pf
Ce nouveau site archive quotidiennement les programmes de TNTV
– L’Ica est aussi présent sur les sites de Facebook (ICA Tahiti) et Twitter.

Pour plus d’informations : Contactez l’ICA au 56 67 50, du lundi au vendredi, de 7h00 à 17h00, ou par mail via l’adresse [email protected].

* Facebook est un réseau social sur Internet qui permet d’échanger avec vos « amis »
* Twitter est un outil de réseau social qui permet à l’utilisateur, en publiant des contenus textuels en format court, de signaler à ses contacts ce qu’il est en train de faire.
* Le zapping est, dans le langage familier, une manière de regarder la télévision en changeant régulièrement de chaîne.
* Le buzz, anglicisme de bourdonnement, consiste à faire parler de quelque chose ou de quelqu’un. Le principe est de créer une rumeur.

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